Mont-Rhumsiki, Mokolo, Nord-Cameroun

mardi 23 mars 2010

Mayo-Tsanaga : «En 20 ans, l’Ademat a gagné en maturité et en expérience »

Hama Hadama Bello, secrétaire général de l’Association pour le développent du Mayo-Tsanaga (Ademat)

Sous quel auspice placez-vous la tenue de la 10e Assemblée générale de l’Ademat ?
Les travaux de la 10e Assemblée générale seront placés sous l’auspice des acquis à consolider car voyez-vous l’association à presque 20 ans d’âge. Elle a gagné en maturité et en expérience. Il est question à ce titre d’évaluer ces acquis, ensuite chercher à les consolider au mieux, les rendre durables. C’est un défi !

Quelles sont vos attentes ?
Mes attentes en tant que Secrétaire Général sont nombreuses à savoir : que la mobilisation des filles et fils de ce département soit effective ; que les cotisations soient à la hauteur de l’événement, soit dit en passant, battre les 17.000.000 Fcfa récoltés lors de l’Assemblée de Koza en 2008 ; enfin et comme je l’ai dit, qu’au sortir des travaux de cette assemblée, qu’une nouvelle approche méthodologique, fort des expériences passées soit initiée et adoptée car les problèmes du Mayo-Tsanaga sont divers et nombreux et malgré l’intervention des pouvoir publics, ils restent importants et touchent toutes les couches de nos populations. Il serait souhaitable de penser à d’autres pistes afin d’accélérer ce développement. Ici, nous pensons à des banques des données des projets pour chaque unité, l’élaboration d’une synthèse des projets prioritaires et la recherche des bailleurs.

Que peut-on mettre à l’actif de l’Ademat en termes de développement dans le Mayo-Tsanaga ?
En presque 20 ans d’âge, l’Ademat a mobilisé une centaine de millions (matériel et financier) au développement du Mayo-Tsanaga. Ce qui se traduit par l’achat du matériel éducatif et sanitaire, le paiement des enseignants, la construction des salles des classes et leur équipement, l’appui aux comités et autres associations de développement. Ensuite, et c’est important, durant ces années les filles et fils de ce département se sont donné rendez-vous chaque année lors des tenues des assemblées permettant ainsi de mieux penser et asseoir les objectifs que vise leur association à savoir : renforcer les liens d’entente, de solidarité, contribuer à l’éducation civique en vue de rehausser l’image de marque du département, conscientiser les populations du département sur la nécessité de se prendre en charge et j’en oubli encore.…

Quels sont les obstacles au développement de cette région ?
Les obstacles au développement de cette région sont de plusieurs ordres : certains naturels et d’autres conjoncturels. Malgré le dynamisme de ces populations, le manque et la pauvreté des terres cultivables, l’insuffisance des intrants agricoles et la rareté des pluies sont autant de facteurs qui bloquent cette région. Et comme vous le savez, le revenu par habitant est très faible dans cette partie du territoire, ajoutez à cela la forte densité des populations (dans certaines zones, elle atteint 120 habitant au Km²). Vous comprenez donc que c’est une situation peu enviable pour des populations qui vivent à plus de 85% d’agriculture.

Que répondez-vous à ceux qui disent que la politique et la multiplication des comités de développement des villages sont à l’origine de la division dans ce département ?
Je ne crois pas beaucoup à cela. Chaque fille et fils du Mayo-Tsanaga sont originaires d’un village, d’un canton, d’une unité administrative. Le développement se faisant à la base, donne l’occasion aux élites d’apporter leur contribution à chaque niveau de l’échelle. C’est humain, mais l’essentiel c’est de sauvegarder la cohésion sociale de cet important département. Il est vrai que nos élites pensent d’avantage au village avant d’autres considérations. Mais l’organisation sociopolitique ne favorise-elle pas cet état de chose ? Pour être conseiller municipal, il faut bien que votre village vous présente. Pour cela, ne faudra-t-il pas montrer qu’on est proche de celui–ci ? L’essentiel, c’est l’organisation que nous devrions nous doter pour que le plus important reste le développement des entités qui à leur tour, assurera la cohésion et l’épanouissement du grand ensemble (Ademat). Les divisions trouvent leur origine dans les cœurs et non dans l’apport qu’on donne à tel ou tel village. Personne n’a choisi de naître dans le Mayo-Tsanaga. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Nos diversités linguistiques, religieuses, ethniques doivent devenir des opportunités à saisir.

A quoi donc se résument les défis de l’Ademat aujourd’hui ?
Le Mayo-Tsanaga doit comprendre que le monde est devenu un gros village planétaire et que ne peuvent en tirer profit que les peuples organisés, créatifs, ambitieux. Les enjeux se font au sein des grands ensembles, il n’y a donc pas de places aux divisions et à l’individualisme.

Environnement : Le Japon appuie la lutte contre la désertification


Environnement : Le Japon appuie la lutte contre la désertification

« La partie septentrionale du pays qui subit des effets réels néfastes de la désertification et de la déforestation », préoccupe le Japon, a indiqué l’ambassadeur du Japon au Cameroun, Keiji Yamamoto. Une préoccupation qui est à l’origine de la signature, le 17 mars 2009, de deux échanges de note entre le gouvernement camerounais, représenté par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire national, Louis Paul Motaze, et l’ambassadeur du Japon, Keiji Yamamoto. C’était en présence du ministre des Forêts et de la Faune, Elvis Ngole Ngole et du ministre délégué du Minepat, Yaouba Abdoulaye.
Une convention qui met à la disposition du Cameroun, à titre non remboursable, un don hors-projet et un don pour un programme environnement d’un montant de 7 milliards 400 millions de Fcfa. Le premier accord, d’une valeur de 3.400.000.000 Fcfa servira à « acquérir des biens économiques dont les produits des ventes seront déposés dans un fonds de contrepartie utilisé judicieusement pour financer des projets spécifiques destinés à soutenir les efforts du gouvernement camerounais pour s’attaquer aux problèmes de développement socio-économique avec pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté », a expliqué Keiji Yamamoto.
Quant au second don, d’un montant d’environ 4.200.000.000 Fcfa, servira à l’acquisition de « divers biens économiques permettant de maîtriser les ressources forestières du pays et de mettre en œuvre des mesures positives pour une gestion durable et de la préservation des forets afin de combattre la changement climatique », selon l’ambassadeur du Japon.
Le Minepat Louis Paul Motaze a déclaré que cette aide servira au renforcement des capacités de tous les acteurs concernés par le secteur de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie des populations des zones forestières à travers la conservation participative et concertée de la biodiversité ainsi que de la valorisation communautaire et durable des ressources forestières. Il a indiqué que le premier accord fait partie d’un vaste programme d’amélioration durable et concertée des conditions d’existence matérielle des populations. La première phase, actuellement en cours d’achèvement, a d’ailleurs abouti à la « réalisation des adductions d’eau potable, des infrastructures scolaires, des unités d’élevage et de production des aliments pour la volaille, des infrastructures d’offre des soins de santé et de transformation des rebus de coton en coton hydrophile, de la construction des unités d’abatage et de conditionnement des produits de la volaille », a révélé Louis Paul Motaze.
Cet appui, destiné à soutenir les efforts du gouvernement dans la gestion des ressources humaines, est une avancée significative pour le gouvernement camerounais dans sa lutte contre les problèmes environnementaux a précisé le ministre des Forêts et de la Faune, Elvis Ngole Ngole qui a déclaré que l’objectif de cet accord vise à « s’assurer que la forêt du Cameroun est exploitée de manière rationnelle en même temps que la préservation de la biodiversité ».
L’ambassadeur Keiji Yamamoto a par ailleurs déclaré que le changement climatique représente une grande menace pour la croissance et le développement durable en Afrique ainsi que pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Aussi, a-t-il réitéré, le Japon souhaite marquer sa volonté pour la formation d’un « nouveau cadre légal effectif et équitable » sur le changement climatique.
Une volonté matérialisé su le terrain par le principe de « don hors projet » qui « est un nouveau mécanisme mis en œuvre par e Japon », selon Mme Pélagie Nguimout Ekong, chargée d’étude au Minepat et très proche du dossier. D’après elle, plusieurs projets ont été financés avec l’appui des Japonais. Grâce au fond de contrepartie généré par ledit don, d’un montant 1.400.000.000 Fcfa, 25 projets de développement ont été réalisés dans les domaines de l’eau, de l’énergie, de l’éducation et de la santé.

Transport : Les règles de Rotterdam expliquées aux chargeurs africains

« Les règles de Roterdam : quel apport pour l’Afrique ?» C’est pour répondre à cette question que des magistrats, des avocats, des experts des structures partenaires de la place portuaire et des opérateurs économiques d’Afrique se sont réunis les 18 et 19 mars 2010 à Yaoundé. Organisés par le Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc), avec le concours de la Commission des Nations unies pour le droit commercial international (Cnudci), le Comité maritime international (Cmi) et l’Union des conseils des chargeurs africains (Ucca), l’objectifs des assises visaient à « faire connaître la nouvelle convention et évaluer son impact sur les transports maritimes des pays africains et les économies nationales », selon le directeur général du Cncc, Auguste Mbappe Penda.
Une occasion pour présenter aux différents acteurs du transport multimodal les grandes lignes des « règles de Rotterdam ». Il s’agit d’attirer « l’attention des hautes autorités politiques sur la nécessité d’un examen profond de cette nouvelle convention, car il importe de prendre des dispositions utiles dès maintenant, pour mieux affronter cet instrument juridique, afin de ne pas être surpris par ses effets au moment de son éventuelle entrée en vigueur», a prévenu le Dg du Cncc, Auguste Mbappe Penda à l’ouverture des travaux le 18 mars.
Prudent, même s’il a reconnu que les « Règles de Rotterdam » s’inscrivent dans la mouvance de modernisation des normes juridiques du secteur maritime et portuaire, le ministre d’Etat, ministre des Transport, Bello Bouba Maïgari, représentant du Premier ministre, a indiqué qu’il « importe, pour le Cameroun et pour l’ensemble des pays africains, de bien assimiler la quintessence des dispositions en vue d’apprécier, en connaissance de cause, l’opportunité ou non de ratifier ou, le cas échéant, d’y adhérer ».
Représentant plus de 80% du volume des échanges mondiaux de marchandise, les transports maritimes constituent l’épine dorsale du commerce international. « Pour les pays africains, ce chiffre se situe à environ 95% du commerce extérieur », d’après le ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari. C’est pourquoi « la prise de conscience des conséquence économiques que peuvent entraîner les mutations juridiques préconisées par les « Les règles de Rotterdam » justifie donc largement l’intérêt que le Cameroun et l’Afrique toute entière porte à la maîtrise de cet instrument juridique international », a-t-il estimé.
Les experts présents aux assises ont rassuré les chargeurs africains sur la nécessité d’adopter « Les règles de Rotterdam », un texte « extrêmement décisif pour l’avenir du monde maritime », croit savoir Mme Kate Lannan, représentant du la Commission des nations unies pour le droit commercial international (Cnudci). Mêmes certitudes pour le Pr. Tomotaka Fujita, enseignant de Droit à l’université de Tokyo et vice président à la 41e Session de la Cnudci en 2008. Il pense que les règles de Rotterdam « ont volontairement réglé en détail, grâce à ses 96 articles, nombre de questions juridiques actuellement oubliées ou réglées de manière superficielle par les règles de Haye-Visby ou par les Règles de Hambourg ».
La synthèse des travaux du séminaire a néanmoins permis de mettre en évidence trois enseignements majeurs, selon le rapporteur, le Pr. Martin Ndende, expert juridique international. « C’est d’abord une Convention voulue comme instrument de compromis, c’est ensuite une Convention extrêmement riche et novatrice, mais c’est aussi, et enfin, comme toute œuvre humaine, une Convention nécessairement imparfaite et forcément problématique ».
L’Union des conseils des chargeurs Africains (Ucca) créée 1977 compte 16 membres dont l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Cote d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée Equatoriale, Guinée Conakry, Mali, Niger, Nigeria, République Démocratique du Congo, Sénégal et le Togo. Au Cameroun, le Conseil national des chargeurs a été créé le 21 février 1975. Etablissement public administratif, il assure aux chargeurs l’assistance sur toute la chaîne de transport et la défense de leurs intérêts en vue de contribuer à la promotion du commerce international.





samedi 20 mars 2010

Transport : Les règles de Rotterdam expliquées aux chargeurs

« Les règles de Roterdam : quel apport pour l’Afrique ?» C’est pour répondre à cette question que des magistrats, des avocats, des experts des structures partenaires de la place portuaire et des opérateurs économiques d’Afrique se sont réunis les 18 et 19 mars 2010 à Yaoundé. Organisés par le Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc), avec le concours de la Commission des Nations unies pour le droit commercial international (Cnudci), le Comité maritime international (Cmi) et l’Union des conseils des chargeurs africains (Ucca), l’objectifs des assises visaient à « faire connaître la nouvelle convention et évaluer son impact sur les transports maritimes des pays africains et les économies nationales », selon le directeur général du Cncc, Auguste Mbappe Penda.
Une occasion pour présenter aux différents acteurs du transport multimodal les grandes lignes des « règles de Rotterdam ». Il s’agit d’attirer « l’attention des hautes autorités politiques sur la nécessité d’un examen profond de cette nouvelle convention, car il importe de prendre des dispositions utiles dès maintenant, pour mieux affronter cet instrument juridique, afin de ne pas être surpris par ses effets au moment de son éventuelle entrée en vigueur», a prévenu le Dg du Cncc, Auguste Mbappe Penda à l’ouverture des travaux le 18 mars.
Prudent, même s’il a reconnu que les « Règles de Rotterdam » s’inscrivent dans la mouvance de modernisation des normes juridiques du secteur maritime et portuaire, le ministre d’Etat, ministre des Transport, Bello Bouba Maïgari, représentant du Premier ministre, a indiqué qu’il « importe, pour le Cameroun et pour l’ensemble des pays africains, de bien assimiler la quintessence des dispositions en vue d’apprécier, en connaissance de cause, l’opportunité ou non de ratifier ou, le cas échéant, d’y adhérer ».
Représentant plus de 80% du volume des échanges mondiaux de marchandise, les transports maritimes constituent l’épine dorsale du commerce international. « Pour les pays africains, ce chiffre se situe à environ 95% du commerce extérieur », d’après le ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari. C’est pourquoi « la prise de conscience des conséquence économiques que peuvent entraîner les mutations juridiques préconisées par les « Les règles de Rotterdam » justifie donc largement l’intérêt que le Cameroun et l’Afrique toute entière porte à la maîtrise de cet instrument juridique international », a-t-il estimé.
Les experts présents aux assises ont rassuré les chargeurs africains sur la nécessité d’adopter « Les règles de Rotterdam », un texte « extrêmement décisif pour l’avenir du monde maritime », croit savoir Mme Kate Lannan, représentant du la Commission des nations unies pour le droit commercial international (Cnudci). Mêmes certitudes pour le Pr. Tomotaka Fujita, enseignant de Droit à l’université de Tokyo et vice président à la 41e Session de la Cnudci en 2008. Il pense que les règles de Rotterdam « ont volontairement réglé en détail, grâce à ses 96 articles, nombre de questions juridiques actuellement oubliées ou réglées de manière superficielle par les règles de Haye-Visby ou par les Règles de Hambourg ».
La synthèse des travaux du séminaire a néanmoins permis de mettre en évidence trois enseignements majeurs, selon le rapporteur, le Pr. Martin Ndende, expert juridique international. « C’est d’abord une Convention voulue comme instrument de compromis, c’est ensuite une Convention extrêmement riche et novatrice, mais c’est aussi, et enfin, comme toute œuvre humaine, une Convention nécessairement imparfaite et forcément problématique ».
L’Union des conseils des chargeurs Africains (Ucca) créée 1977 compte 16 membres dont l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Cote d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée Equatoriale, Guinée Conakry, Mali, Niger, Nigeria, République Démocratique du Congo, Sénégal et le Togo. Au Cameroun, le Conseil national des chargeurs a été créé le 21 février 1975. Etablissement public administratif, il assure aux chargeurs l’assistance sur toute la chaîne de transport et la défense de leurs intérêts en vue de contribuer à la promotion du commerce international.

vendredi 19 mars 2010

Cameroun : Le Forum sur le pacte national de l'emploi se prépare

La cérémonie officielle marquant le lancement des préparatifs du Forum sur la mise en œuvre du pacte national de l’emploi au Cameroun a été présidé par le secrétaire du général du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), Mme Suzanne Bernadette Ebelle le 19 mars 2010 dans la salle de conférence dudit ministère à Longkak à Yaoundé. C’était en présence des représentants des départements ministériels et organismes publics, des collectivités territoriales, des partenaires au développement, des organisations d’employeurs, de travailleurs et des organisations professionnelles du marché de l’emploi.
« Le Forum sur la mise en œuvre du pacte mondial pour l’Emploi rentre en droite ligne de la croisade que nous menons contre le chômage et surtout celui des jeunes que le chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, qualifie de cancer social », a précisé d’entrée de jeu le secrétaire du général du Minefop, Mme Suzanne Bernadette Ebelle. Elle a indiqué que le Pacte mondial pour l’emploi a pour but fondamental de « proposer une base concertée au niveau international, sur laquelle sont logées les politiques à même de réduire le décalage entre reprise économique et une reprise économique créatrice d’emplois décents ».
C’est d’ailleurs dans cette mouvance que le ministère de l’Emploi se propose d’organiser d’ici mai, un forum sur la mise en œuvre objective et pragmatique de ce pacte au Cameroun. Et pour mener à bien cet exercice, des travaux préliminaires ont été effectuées notamment, « l’examen de la cohérence entre les options stratégiques du Pacte mondial pour l’emploi, celles du Document de stratégie pour la croissance et l’Emploi et celles de la Politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle », d’après Mme Ebelle.
Des organisations d’employeurs et des organisations des travailleurs, il est attendu une déclaration spécifique tout comme une communication de l’Association africaine des services publics d’emploi et des contributions écrites relatives à la mise en œuvre du Pacte sont attendus de l’Association des communes et villes du Cameroun ainsi que des organisations de la société civile. Cette démarche, a souligné le secrétaire générale du Minefop, vise, au terme du Forum à « évaluer les avantages et les limites de la mise en œuvre du pacte, d’évaluer la cohérence entre le pacte mondial pour l’emploi, le programme pays pour le travail décent et le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi, à sensibiliser les partenaires pour leur implication technique, matérielle et financière aux conclusions du pacte national pour l’emploi et à instituer une plate forme de concertation permanente en vue d’aborder des questions relatives à sa mise en œuvre».
En remettant des documents aux organismes devant participer au Forum sur la mise en œuvre du pacte national de l’emploi, le Dr. Samuel Inack Inack, Chef de la division des études et de la prospective au ministère de l'Emploi a noté qu’il est nécessaire « d’organiser un forum sur la mise en œuvre du pacte national de l’emploi afin de combler les graves déficits d’emplois décents qui sont susceptibles de se creuser davantage avec la crise ».
A titre de rappel, le « Pacte mondial pour l’emploi » a été adopté par les délégués des gouvernements, des employeurs et des travailleurs des Etats membres de l’Organisation internationale du Travail (Oit) au cours du sommet mondial sur la crise de l’emploi en marge de la conférence internationale du travail le 19 juin 2009 à Genève. Il a été conçu pour remédier à l’impact de la crise financière et économique internationale.

mercredi 10 mars 2010

Insécurité:Le Bir quadrille l'Extrême-Nord

De nouvelles casernes militaires du Bataillon d’intervention rapide (Bir) seront bientôt construites à Kousséri et à Kaélé. L’annonce a été faite par le patron du Bir, le lieutenant colonel Bondol au cours de la visite du gouverneur au poste de commandement du Bir de l'Extrême-nord le 10 mars 2010. Une décision importante, quelques mois seulement après la prise de fonction du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Joseph Béti Assomo, qui veut mettre un terme à l’insécurité dans cette région.
La visite du gouverneur a également permis au colonel Bondol de dresser le bilan des actions entreprises par le Bir en 2009. Selon lui, les actions des éléments du 1er Bir basé à Salak sont très appréciables malgré quelques dérapages constatés. Ainsi, 6 coupeurs de route ont été neutralisés, 75 suspects transférés dans les unités de gendarmerie pour approfondir les enquêtes, 31 otages libérés, 215 bœufs récupérés et remis aux légitimes propriétaires enfin, plusieurs armes de guerre ont été récupérées entre les mains des malfaiteurs.
« Les deux casernes qui seront construites vont permettre aux éléments du lieutenant colonel de renforcer efficacement leurs actions sur le terrain et à mieux quadriller les secteurs les plus fréquentés par ces malfaiteurs », a indiqué Dabala Dji, opérateur touristique.

mardi 9 mars 2010

Afrique: Des assises pour relancer la filière cotonnière africaine


La question des subventions des grands producteurs de coton que sont les Etats-Unis et l’Union européenne à leurs ressortissants ne sera pas à l’ordre du jour, pour la première fois, de la 8e journée de l’Association cotonnière africaine qui se tient du 11 au 13 mars 2010 au Cameroun. C’est l’une des déclarations de la conférence de presse qu’a donné le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, en présence du ministre de la Communication , Issa Tchiroma et du directeur général de la Sodecoton , Iya Mohamed, en prélude à la tenue de ces assises au Cameroun.

« La situation cotonnière au Cameroun n’est pas bonne », selon le Dg de la Sodecoton , Iya Mohamed. La filière va mal, très mal même depuis trois ans malgré l’optimisme affiché par le Mincommerce qui a vite fait de balayé les propos du Dg en indiquant que le Cameroun est le pays le « moins sinistré » en Afrique. « Nous vendons mal le coton et nous ne pouvons pas augmenter le prix d’achat du coton auprès des producteurs », reconnait Iya Mohamed qui avoue que « les producteurs boudent le coton ».

Pour sauver la filière, la politique de diversification des produits, la transformation du textile et de l’huile végétale sont de plus en plus pratiquées comme « solutions », selon le Mincommerce. « 7.000 tonnes de soja ont été achetées auprès de producteurs au cours de la saison dernière pour assurer des revenus au producteurs », a indiqué Iya Mohamed. Selon lui, l’intérêt des producteurs doit être assuré.

Axés sous le thème, « le coton africain face à ses défis », les travaux de Yaoundé est une occasion pour « nous de s’interroger sur l’avenir du coton », selon Luc Magloire Mbarga Atangana. Subventionné à hauteur de 5 milliards de dollar an par les pays riches, la filière africaine entend fourbir de nouvelles stratégies pour contourner les dénonciations de subventions pratiquées par les riches. « Il est donc temps de changer les systèmes de production », reconnait enfin Iya Mohamed. Au nombre des résolutions, en plus de la diversification des produits, l’utilisation des nouvelles technologies dans les moyens de production et des organismes génétiquement modifiés (Ogm).

Quatre importantes communications attendent les 83 participants de 18 pays annoncés à Yaoundé du 11 au 13 mars prochain. Selon Jean Paul Tizi, président de l’Union des producteurs de coton de Lagdo, « les sols sont très pauvres. Nous avons des problèmes liés aux intrants agricoles. Le prix des engrais et des pesticides est très élevé. Cela paralyse l’activité cotonnière par le découragement des cotonculteurs ». Il explique également que certains planteurs prennent des produits agricoles à crédits, font des champs et ne parviennent pas à restituer la dette qu’ils ont contractée. Or, depuis plusieurs années, les cours mondiaux du coton sont au plus bas. Les pays producteurs de coton africain font face à la concurrence des pays du Nord dont la filière est subventionnée. Depuis, ils bradent leur coton pour survivre.

Créée à la veille de la rencontre l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2002 à Cancun, où la question des subventions cotonnières a été au centre des débats, l’Association cotonnière africaine entend défendre les intérêts des producteurs du coton, troisième exportateur mondial, après les Etats Unis et l’Ouzbékistan. Avec une vingtaine de sociétés cotonnières et d’égrenage repartis dans 16 pays, l’Association cotonnière africaine a également pour mission d’organiser et de défendre les filières cotonnières africaines en facilitant leur intégration mais également de s’impliquer dans l’action pour améliorer la qualité de la fibre.

vendredi 5 mars 2010

Grand-Nord : Campagne contre la poliomyélite


La campagne de vaccination 2010 contre la poliomyélite a été lancée e 05 mars dernier par le ministère de la Santé publique. La campagne de trois jours financée à hauteur de 30 millions de dollars par le Rotary Club International et concernant 18 autres pays d'Afrique du Centre et de l'Ouest concerne uniquement les trois régions septentrionales de l'Adamaoua, du Nord et l'Extrême- Nord.
Le choix des régions septentrionales se justifie par un cas de polio virus sauvage déclaré au camp des réfugiés tchadiens de Langui l’année dernière. Et selon Alim Hayatou, secrétaire d'Etat à la Santé publique, la présence de ce cas compromet la politique d'éradication de la poliomyélite au Cameroun, car il faut passer cinq ans sans qu'un cas ne soit déclaré dans le pays pour estimer que la pathologie est éradiquée.
Aussi, a-t-il indiqué lors de la cérémonie de lancement à Ngaoundéré, que la proximité du Cameroun avec le Nigeria et le Tchad, présentés comme des pays endémiques de la poliomyélite, exige une surveillance épidémiologique.
La poliomyélite, une maladie contagieuse qui se transmet par voie orale, peut provoquer une paralysie irréversible. La campagne va consister à l'administration à domicile de gouttes de vaccins aux enfants de 0 à 5 ans, vaccinés ou non.