Mont-Rhumsiki, Mokolo, Nord-Cameroun

jeudi 23 décembre 2010

Renaissance de Ngoumou humiliée à Garoua



Après un match nul, âprement arraché à Ngaoudéré University Fc le week-end dernier à Ngaoundéré, Cotonsport de Garoua qui recevait Renaissance de Ngoumou le 22 décembre 2010 au stade de Roumdé adjia de Garoua, match comptant pour la 7e journée, a donné une leçon de foot aux poulains de Towa Richard. 5 à 0 à la fin de la rencontre, c’est Momi Hilaire (7) qui ouvre le score dès la 10e minute. Le sort du match va se sceller à la 26e minute lorsque Kpwolon Serge (13) de Renaissance, alors dernier défenseur, tacle Haman Jacques (26) qui s’était retrouvé seul face au gardien Nsangou. Il écope d’un carton rouge. Towa Richard, le coach de Renaissance décide alors de faire sortir un attaquant, Endougou René (7) pour le défenseur Ndeng Pierre (15). A dix contre onze, Renaissance tient jusqu’à la fin de la première partie.
Cinq minute de jeu après la reprise, Momi Hilaire marque son deuxième but sur corner centré par Oyonga Bitoko. Affaibli, dominé, Renaissance est presque transparente devant Contonsport qui multiplie des occasions de buts. A la 60e minute, Lancina Karim (2) de Cotonsport, sur un coup franc à 20 m de la surface de réparation, arme sa frappe et transperce les filets. Coton mène 3 à 0. Momi Hilaire, le Centrafricain de Cotonsport s’offre un tripait à la 65e sur un pressing offensif et marque le 4e but. L’entrée d’Alnoudji Nicholas à la 73e minute est accompagne des ovations des supporters de Coton. C’est Ismaïla Baba qui va saler l’addition en marquant le 5e bur de Coton à la 85e minute sous les acclamation des supporter qui semblent avoir retrouver Cotonsport des grands jours.


Stade Omnisports Roumde Adjia
heure15 H 30
Coton Sport de Garoua # Renaissance de Ngoumou
Score : 5-0

Equipes
Coton sport de Garoua

16 Moumine Kasssouré 3 Ndzana Kana 15 Ewonde Epassi 8 Pala Sie 28 Oyonga Bitoko 2 Lancina Karim (14 Alnoudji Nicholas, 73e mn)10 Ashu Tamae (11 Ousmaila Baba, 60e mn)20 Balokog Nack 27 Salli Edgar 7 Momi Hilaire 26 Haman Jacques (18 Babanda Jacques, 69e mn)Remplaçants 18 Babanda Jacques
11 Ousmaila Baba 14 Alnoudji Nicholas 9 Minane Paul 21 Mbongo Ewangue 12 Seidou Idrissa 22 Mouloum Illiassou Coach : Haman Gabrielle

Renaissance de Ngoumou
1 Nsangou 5 Ndjock Yves 8 Belinga Steve 3 Ibrahim Wassia 13 Kpwolon Serge (carton rouge, 26e mn)
12 Ihkanga Jean 6 Armand Mefire (20 Ndjam Alain, 64e mn)23 Ondolo Alix 7 Endougou Rene (15 Ndeng Pierre, 30e mn)21 Belga Emmanuel 10 Obekop Marius Remplaçants 2 Dassi Alfred 11 Tchuente Cyrille
20 Ndjam Alain 15 Ndeng Pierre 16 Ngana Eric 19 Ngoniffe Junior 14 Anaba Patrick Coach: Towa Richard

Officiels:
Arbitre: Nlepna David
Arbitre assistant N°1: Ngo’on Mbeleck
Arbitre assistant N°2: Ndam Blaise
4e arbitre : Daïrou Gambo
Coordinateur général : Kiloa Falou
Commissaire : Maliki Daniel

Butteurs:
7 Momi Hilaire (10e, 50e ,65e), 2 Lancina Karim (60 e), 11 Ousmaila Baba (85e mn)

Réactions
Haman Gabrielle, coach de Coton Sport


Comme depuis le début de la saison, les gars se donnent à fond, ils font des bons matches. C’est vrai que dans les autres matches on n’a pas eu la chance de marquer beaucoup de but. Cet après midi on a marqué cinq buts. Je crois que c’est mérité dans l’ensemble du match et dans l’ensemble de la saison. Je pense que cette équipe est en construction. C’est une équipe qui ne fait que progresser au cours des matchs. Là, on a atteint un bon niveau. C’est vrai qu’il faut davantage l’améliorer pour les matchs de coupe africaine. Je dis au public de ne pas s’inquiéter. Cette équipe monte en puissance et nous arriverons à faire quelque chose de bien dans les jours à venir.

Towa Richard, coach de Renaissance de Ngoumou
La rencontre s’est jouée à la première mi-temps. Ça a déstabilisé tout le groupe. Je crois que les quatre autres buts sont venus très facilement. La première a été décisive pour ce match. On ne peut pas se fier sur le report du match pour expliquer cet échec. C’est un match qui s’est joué en 90 minutes. Tous les joueurs étaient appelés à pouvoir donner le maximum d’eux même. Le match s’est joué à la première mi-temps, le carton rouge, il a été un peu trop sévère et il y a des actions qui n’étaient vraiment pas facile pour nous.

Garoua : Les détenus ouvrent boutique

Située en face de la prison centrale, « la boutique du détenu » offre au public des objets d’art fabriqués par les prisonniers.

L’ouverture de « la boutique du détenu » a été l’un des moments forts et innovants de la célébration de l’arbre de noël 2010 à la prison centrale de Garoua le 22 décembre 2010. Fruit de l’Association « Cam to me », le magasin qui est logé dans un container aménagé est un espace de vente des différents produits et objets d’arts, de décorations, de sports conçus par les prisonniers de la prison centrale. Le projet qui a vu le jour grâce au concours d'un groupe d'amis italiens réunis au sein « Cam to me » vise d’un part à faire connaître au grand public, le savoir-faire des prisonniers, et la réinsertion socio-profession des détenus d’autre part. « La boutique du détenu est entièrement gérée par les prisonniers eux-mêmes. Nous allons les accompagner dans le processus d’approvisionnement, de la gestion des stocks, du marketing, de la tenue d’une bonne comptabilité », explique David Bayang, membre de « Cam to me » et volontaire à la prison.
De même, les bénéfices tirés de la vente des objets sont totalement rétrocédés aux détenus pour les aider à subvenir à leurs besoins vitaux voire payer le transport du détenu libéré après avoir purgé sa peine. « Le prisonnier peut également cotiser cet argent et une fois sorti de la prison, monter un projet pour sa réinsertion avec notre appui », révèle David Bayang qui regrette que tous les prisonniers notamment les femmes n’y participent pas pleinement faute de formation. Ici, l’apprentissage se transmet par détenus qui se regroupent dans des coins pour tisser, broder ou sculpter des œuvres. « L’autre handicap, ce qu’il est formellement interdit de faire entrer des objets « dangereux » à l’intérieur de la prison (marteau, couteau, ciseaux, scie etc). Ce qui limite la variété des prestations à présenter par les prisonniers », déplore-t-
Du 20 au 22 décembre 2010, le programme de la semaine de l’arbre de noël à la prison centrale de Garoua déroulait une diversité d’activités dont l’investissement humain, la projection d’un film sur écran géant, le match des incollables, les causeries éducatives sur la salubrité en milieu carcéral, les concours de danses traditionnelles, de poèmes et sketchs, un match de foot et un repas avec le millier de prisonnier du centre détention. Des prix ont ainsi été remis aux meilleurs. La messe de noël a d’ailleurs été dite par Mgr Antoine Ntalou, archevêque métropolitain de Garoua qui a fait le déplacement de la prison.
«Nous sommes venus vers eux en ce jour pour leur rappeler que la fête de noël n’est pas seulement pour les autres, mais pour eux », a rappelé Mgr Antoine Talou. La privation de liberté est une épreuve non négligeable. « mais le fait d’être détenu ne signifie pas qu’on pas aimé par Dieu », a-t-il dit avant de dire, «sachez que Dieu vous aime, il vous aime ». Dans son homélie, il a rassuré les détenus en disant que «Dieu vient à l’homme qui est tombé pour le relever ».
Construite pour accueillir 500 prisonniers, la prison de Garoua comptait près de 1500 pensionnaires le 22 décembre 2010. 80 à 160 détenus occupent chacune des 11 cellules de la prison. La cellule N°11 est réservée aux 11 femmes détenues. Malgré les efforts des responsables en charge des prisons, il faut noter que les liés au surpeuplement, à la promiscuité et à la qualité de l’alimentation des détenus sont criards. « Je voudrais conduire un plaidoyer pour inciter le gouvernement en place à faire bon usage de la main d’œuvre pénale. La préparation à la réinsertion socioprofessionnelle du détenu, passe aussi par la mise en place d’un cadre spécial de législation de travail des détenus », espère David Bayang qui souhaite offrir sa dignité à tous les prisonniers de Garoua.

Interview
«70% des prisonniers de Garoua sont des récidivistes »
David Bayang, volontaire à la prison centrale de Garoua


Comment est né votre projet ?
Cela fait bientôt 5 ans que j’interviens bénévolement aux cotés des détenus de la prison centrale de Garoua. L’essentiel de ma mission porte sur l’assistance judiciaire aux détenus les plus indigents. Cette assistance consiste à diligenter les dossiers des prisonniers auprès du Parquet, à requérir les services d’un Avocat pour les dossiers complexes, à payer les contraintes par corps pour les prisonniers les plus nécessiteux, à mettre en lien les détenus avec leurs familles. Pendant mes visites de monitoring, j'ai remarqué que les détenus ont du génie et du talent. Ils savent réaliser des objets d’arts, de décorations, de sports etc. J'ai pensé qu’on pouvait les accompagner en créant un espace de vente des différents produits conçus par leurs soins. Cet espace a vu le jour avec le concours d'un groupe d'amis italiens réunis au sein d'une petite association appelée « Cam to me ».

Que recherchez-vous par ce projet ?
Notre intention est de faire connaître au grand public, le savoir-faire des prisonniers. Le projet vise aussi la réinsertion socio-profession des détenus. A terme, nous allons construire une salle polyvalente qui servira de cadre pour accueillir ceux des prisonniers qui désirent apprendre à concevoir un objet d’art commercialisable.

Comment est géré cet établissement ?
La boutique du détenu est entièrement gérée par les prisonniers eux-mêmes. Nous allons les accompagner dans le processus d’approvisionnement, de la gestion des stocks, du marketing, de la tenue d’une bonne comptabilité.

Est-ce tous les détenus qui sont concerné par ce projet ?
Oui, tous sont interpellés à y participer activement. Il y a un problème chez les femmes prisonnières : elles ont besoin de formation avant de se lancer dans la fabrication des objets. L’autre handicap, ce qu’il est formellement interdit de faire entrer des objets « dangereux » à l’intérieur de la prison (marteau, couteau, ciseaux, scie etc). Ce qui limite la variété des prestations à présenter par les prisonniers.

Quels avantages disposent-ils en produisant des objets d’art pour cette échoppe ?
Les bénéfices tirés de cette boutique sont entièrement rétrocédés aux détenus. Cet argent peut aider à subvenir aux besoins vitaux des prisonniers. Il peut aussi aider à payer le transport du détenu libéré après avoir purgé sa peine.

mercredi 15 décembre 2010

Maroua : Le festival «Yelwata Maroua Ier 2010 » se prépare

Intégrer les produits artistiques et culturels dans la politique de développement de la commune à travers leur intégration dans les échanges avec d’autres communauté et en donnant à leur promoteurs la possibilité d’être présents aux différents rendez-vous du donner et du recevoir. C’est l’objectif donnez par les responsables de la commune de Maroua 1er au premier festival culturel baptisé «Yelwata Maroua Ier 2010 » qui se tiendra du 28 au 30 décembre 2010 dans l’enceinte de la bibliothèque pilote régionale de Maroua, village du festival.
Au programme, des conférences et débats portant sur la culture, des expositions d’objets d’art, jeux et tombola, une foire expo-promo, des projections cinématographiques, des activités culturelles, l’élection Mis et master Maroua 1er une fantasia et diverses autres attraction. Pour le président du comité d’organisation, le maire de Maroua 1er, Hamadou Haminou, le festival des arts et de la culture « Yelwata Maroua Ier entend « participer à la promotion des cultures locales dans le contexte de la décentralisation ». Artisans, artistes, humoristes, écrivains, cinéastes, imminents professeurs et promoteurs sont attendus au village du festival qui accueillera les visiteurs de 9 heures à 22 heures.
Organisé sous le thème « la culture : socle de développement de Maroua Ier, le festival «Yelwata Maroua Ier 2010 » entend placer la culture au centre du développement local. « une fantasia sera organisée en face du village du festival le 30 décembre à 15 heures en présence de sa Majesté le lamido de Maroua. Elle sera précédée de 02 combats de lutte traditionnelle», indique un membre du comité d’organisation.
Des stands seront mis à la disposition des entreprises et des acteurs du secteur informel pour exposer et faire la promotion et la vente de leurs produits. Avec la fermeture de la quasi-totalité des salles de cinéma dans la région du Grand-Nord, le festival «Yelwata » offrira une occasion de discuter, d’exposer et de commenter sur des films produits par les cinéastes locaux. Les soirées culturelles verront voir passer les groupes de danse de la région. «Au soir du 30 décembre, seront organisée des élections en vue de désigner la mis et le master de Maroua 1er Le choix sera fait par un jury impartial choisi parmi des hommes de culture », prévient le maire de Maroua 1er, Hamadou Haminou.

mardi 14 décembre 2010

Ngong/Garoua: Chrétiens et musulmans souhaitent vivre en paix


Initiée par le comité « justice et paix » du Codas-Caritas de Garoua, la célébration interreligieuse vise à apaiser les tensions et conflits entre éleveurs et agriculteurs.

La grande cour de la résidence du lamido de Tchéboa à Ngong, localité située à une trentaine de Km de Garoua, chef lieu de la région du Nord, a servi de cadre à une célébration interreligieuse pour la paix, le 14 décembre 2010. C’était en présence de Mgr Antoine Ntalou, Archevêque de Garoua, du Révérend pasteur Emmanuel Ousmanou Bivagaï, président du Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun et Sa Majesté Moussa Aboubakari, lamido de Tchéboa, chef traditionnel et religieux et du représentant du sous-préfet de Tchéboa. « La paix est la racine de tout développement. Il n y a pas de développement sans paix », a d’entrée de jeu déclaré l’iman de mosquée de Ngong en invitant les populations, éleveurs, cultivateurs et commerçants à rechercher la paix.
« Nous réclamant d’un même créateur et appelés à cohabiter dans un même territoire, nous n’avons pas d’autres choix que de collaborer », a déclaré l’Abbé Augustin Vondou, curé de la paroisse de Ngong dans son mot introductif tout en espérant cette célébration « nous fera ressortir les réalités que nous vivons et nous offrira des pistes vers une cohabitation paisible et fraternelle ». Après la lecture d’un verset du coran et de la bible, la lecture intégrale de la déclaration commune signée par l’Archevêque de Garoua, le président du Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun et le lamido de Tchéboa.
« Les populations de l’Arrondissement de Tchéboa, enfant du même Dieu, sont appelées à cohabiter sereinement sur le même territoire. Et nous, autorités traditionnelles et religieuses, nous voulons accompagner ces populations en favorisant des espaces de dialogue et d’entente entre elles », énonce la déclaration. Les signataires s’engagent ainsi à aplanir les conflits entre les populations en examinant objectivement les situations de conflits, dans le respect de la vérité des faits. Sa Majesté Moussa Aboubakari, lamido de Tchéboa, est d’ailleurs revenu sur la symbolique de cette rencontre. « Que cette parole n’entre pas dans les oreilles des sourds », a-t-il dit. Il a ainsi appelé les populations à la tolérance et en a même profiter de la tribune pour rappeler le sens du mariage, l’importance d’éduquer les enfants tout comme le sens des mots Droits de l’homme et démocratie.
Pour l’Archevêque métropolitain de Garoua, les plus de 100.000 âmes que comptent l’arrondissement de Tchéboa, (112.000 selon le dernier recensement) et vivant de l’agriculture, de l’élevage et autres activités économique, se côtoient au quotidien. « Ces gens qui ne se voyaient pas hier se rencontrent aujourd’hui sur leur route, à cause de leurs occupations, et il n’est pas rare que des frictions naissent et que des conflits éclatent, surtout entre cultivateurs et éleveurs. Notre région et notre pays ont besoin des uns et des autres, lesquels doivent trouver le moyen de mener une coexistence pacifique », relève Mgr Antoine Ntalou. S’il note que les autorités administratives prennent des mesures opportunes pour sauvegarder les intérêts des uns et des autres, « naturellement ces mesures devraient être révisées périodiquement, selon les besoins et les nécessités ».
En clair, que les populations contribuent à créer un espace commun. « Nous devons vivre et travailler ensemble, dans la concorde et l’entente », a-t-il conclu. Au représentant du sous-préfet d’exhorter les populations de l’arrondissement de Tchéboa à « tout faire pour préserver cette paix », car les conflits menace la paix et la cohésion entre les éleveurs et les agriculteurs. C’est pourquoi il faut respecter scrupuleusement les dispositions qui réglementent la vie en milieu rural. Après Tcholiré en 2009, la deuxième édition du dialogue interreligieux est une initiative du comité « Justice et Paix » du Codas-Caritas de l’Archidiocèse de Garoua qui vise à délivrer message de paix et de concorde dans des localités où les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont majeurs.

Réactions

« Suivre le dialogue qu’on vient d’avoir »
Moussa Aboubakari, lamido de Tchéboa
C’est Dieu qui nous a choisi popu diriger la population. Le message que je donne à mes frères et sœurs, c’est de suivre le dialogue qu’on vient d’avoir avec les chefs religieux. Il ne faut pas que cela entre dans les oreilles de sourd parce que je suis d’accord avec tout ce qui a été dit.

« Nous avons un effort à faire dans le pays et dans l’entente »
Mgr Antoine Ntalou, Archevêque de Garoua
Nous avons noté qu’il ya un phénomène récurent dans notre localité très peuplée, aux activités économiques très variées. Ce phénomène récurent c’est celui de l’opposition et qui plus est de l’affrontement même entre les éleveurs et les agriculteurs pour ne pas parler des autres groupes. Naturellement, cette situation porte préjudice d’abord aux relations humaines entre les habitants de la même localité mais aussi en définitive aux activités économiques qui sont perturbés et parfois même fortement entamées. Nous avons estimé qu’à coté de l’action que mène l’administration en particulier dans le domaine de la réglementation des zones pastorale et des zones réservée à l’agriculture, il y avait une autre action à mener, celle-là qui fait appel aux fibres du cœur des personnes. C’est pour cela que nous avons estimé nécessaire d’organiser cette célébration interreligieuse pour monter à tous, en tant que fils et fille du même pays, enfant du même Dieu, du même créateur, que nous avons un effort à faire dans le pays et dans l’entente.

« Il est très important que nous concevrions cette paix »
Rd pasteur Emmanuel Ousmanou Bivagaï, président du Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun

Cela a surpris des gens. Tout le monde était content. Le lamido, il me disait qu’il a été surpris, c’est une bonne chose. Je pense que cela va conscientiser les gens. Ce n’est pas pour rien qu’on a tenu cette célébration ici. Il y a des problèmes, les agriculteurs et des éleveurs ont des conflits. Nous voulons passer par cette célébration pour apporter notre contribution pour que demain ou après de main, ces gens qui cohabitent, s’entendent. Qu’ils trouvent des solutions à leur problèmes à l’amiable. Nous pouvons passer par la parole de Dieu au niveau des chrétiens, par l’Islam au niveau de musulmans et les animistes qui sont là aussi profitent parce que notre pays est un pays de paix. Il est très important que nous concevrions cette paix là jusqu’au bout.

lundi 13 décembre 2010

Garoua: Noel, fraternité et partage

Dans la plus grande métropole du Grand-Nord, le fête de Noël est considérée, autant par les chrétiens, musulmans et animiste, comme un moment de communion et de partage.

«Pour moi, la fête de Noel représente, autant que la fête de Ramadan que de Mouton, une occasion de vivre ensemble, de partager avec ses voisins, ses amis et ses collaborateurs de travail». Ainsi s’exprime Abdou, musulman, employé dans un grand magasin de la ville de Garoua. Selon lui, on ne peut pas y échapper car Noel est une très grande fête. « Nous vivons dans une ville où les communautés musulmanes, chrétienne et même païenne vivent leur croyance. Au quotidien comme lors des grands évènements, on se côtoie et on vit ensemble», ajoute-t-il même s’il admet qu’il ne dépense rien et passe la journée à honorer à des invitations des proches.
«Moi je suis d’une famille qui est moitié musulmane et moitié chrétienne. Il n’y aucune raison pour nous de ne pas fêter la Noel. C’est même absurde car autant qu’à Noel ou pendant le ramadan, tout le monde est concerné et c’est la fête dans la grande famille. Mes oncles chrétiens et musulmans se rencontrent et partagent des repas traditionnels et se racontent de vieux souvenirs. C’est un moment exceptionnel. Et même, pendant le jeune du Ramadan, mes cousins et neveux chrétiens jeûnent et nous accompagnent. Ils se privent de manger toute la journée. Ça renforce nos liens et instaure la tolérance dans la famille », révèle Jean Bouba, originaire du Mayo-Kani. « Pour preuve, je porte deux noms : chrétien et musulman », se vante-t-il.
Devenue musulmane par alliance, Habiba, elle a épousé un jeune «Alhadji » avec qui elle a deux enfants. « Je partage depuis cinq ans la vie et la foi de mon époux. Lui et moi honorons toujours à l’invitation de ma famille tout comme eux aussi nous rendent visite. Refuser de fêter et considérer cette occasion de partage serait comme nier les liens qui nous unissent lui et moi, ma faille et la sienne », croit savoir Habiba. Dans cette partie du pays, comme il est de coutume en de pareille occasion, certaines, non chrétiens, ne lésinent pas sur les moyens pour recevoir les « invités qui pourront passer vous dire bonjour ce jour-là », explique Hamadou.
Noel, c’est la fête des enfants. Coïncidant avec la fin d’année et du premier trimestre dans les écoles, les enfants de la maternelle particulièrement, reçoivent de multiples cadeaux de leurs parents et proches. « L’arbre de noël qui coïncide avec la remise des cadeaux de congé de Noël est un grand moment pour les parents de découvrir les qualités de comédiens, danseurs et de prestation dans les récitations de leurs enfants. Ici, les parents sont heureux d’ accompagner leur progénitures », révèle une maitresse de l’école maternelle de Djamboutou. Ils ont alors le bonheur de partager les premières expériences de ces derniers.
A l’approche de noël, dans les hôpitaux, les prisons et les orphelinats, les enfants malades et abandonnés ont l’occasion d’écouter l’histoire du petit Jésus qui est et reste leur fidèle compagnon. « Nous offrons des cadeaux à tous les enfants hospitalisés et aux nouveaux nés le jour de noël », indique une infirmière d’un hôpital privé de la place. «Mon fils est né le 25 décembre 2008 et ce jour là, il a reçu de nombreux cadeaux offerts à l’occasion de la fête de noël. Je ne peux pas oublier ces instants. Depuis, la venue de Noël est restée pour moi un moment de réjouissance. D’ailleurs l’anniversaire de mon fils est célébré ce jour-là et il y a la fête à la maison. J’en profite d’ailleurs pour en faire une grande fête et inviter tout le monde », raconte Amina, une musulmane convaincue.
Les grandes personnes ne sont en reste. « Je n’ai jamais compris la magie de noël. C’est un miracle. Pendant cette fête, de nombreux jeunes de mon village, partis en aventure, reviennent tous pour fêter au village. Or, beaucoup ne sont ni chrétiens ni musulmans », constate Matakwan, pousseur à Garoua. D’après son récit, « même pour les gens qui adorent encore les ancêtres, c’est un moment merveilleux. Beaucoup se décident d’ailleurs pour la première fois à aller à l’Eglise, question d’aller voir », raconte ce jeune homme originaire de Mokolo dans le Mayo-Tsanaga. « Noel c’est pour tout le monde. Il s’agit simplement de voir les fréquentations des magasins, foires, marchés et lieu de promotion pour savoir qu’il ne s’agit pas d’une fête réservée aux chrétiens. C’est vraiment un moment de communion », conclu Pascal Douswé.

Garoua : Woïla hip hop fait son spectacle

Un show mémorable a été offert au public de Garoua lors de la 2e édition du Festival Woïla HipHop 2010 qui a rassemblé près de 500 jeunes au Centre culturel français.

Avec les passages acclamés et euphoriques des artistes invités et en provenance de Ngaoundéré, Maroua, Yaoundé et Ndjamena au cours du grand concert hip hop clôturant la 2eédition du festival Woïla HipHop 2010, le 11 décembre, les populations de la ville de Garoua ont cette fois encore admiré les prestations des rappeurs « locaux ». Parrainée par le rappeur Parol, la deuxième édition du festival a connu la participation des rappeurs, danseurs, dj’s, graffitistes, communicateurs, managers et producteurs. Sur le podium, Dogg Fadah et Aimé Love du Tchad, Amerd D et Lasko de Ngaoundéré, Red Street de Maroua, Sahel HipHop Crew, Xylem, Cosmic Amer de Garoua. Un show mémorable offert au public de Garoua le samedi 11 décembre à l’Alliance française. Près de 500 jeunes en délire, ont fait la fête jusqu’à minuit avec les artistes qui se sont succédé sur la scène. A l’entrée de Parol, la salle s’est littéralement embrassée avec des « tueries » de son premier album et de sa street tape.
Le festival Woïla HipHop a offert aux artistes du Nord Cameroun, très peu en mouvement, « une vraie opportunité de rencontre et d'échange avec les artistes venus d'ailleurs », selon dj Kader, membre de l’association 2H. A travers l’exposition : Kamer, 20 ans de cultures urbaines, des ateliers d’écriture, de montage assisté par ordinateur animé par dj Kader et dj Kalbo (Maroua), graffiti et de danse, de rencontre d’échange, de projection documentaire, le concert « Découverte » avec les artistes locaux et du grand concert baptisé « la Nuit du Show hiphop », les adeptes du hip hop ont servi et édifié pendant deux jours.
Pour ses concepteurs, Woïla Hip Hop festival offre aux artistes du Nord-Cameroun d’exprimer leur culture urbaine sous ses différentes formes, susciter l’intérêt des pouvoirs publics, des mécènes et des bailleurs de fond à soutenir le secteur artistique et culturel et l’accompagner dans son processus de développement tout en favorisant la circulation et les échanges entre artistes de la sous-région Afrique centrale. Par ailleurs, il s’agit de mettre en valeur les créations des artistes du Grand-Nord et trouver des voies et moyens pour une diffusion de leur création, créer un réseau d’artistes et acteurs des cultures urbaines du Grand Nord afin d’internationaliser le festival en nouant des partenariats avec d’autres festivals internationaux et des institutions internationales.
« Passeport pour les cultures urbaines dans le Grand-Nord, Waila hi hop permet depuis la première édition, la circulation sous régionale des artistes. Il est aussi un espace de formation et de professionnalisation pour les artistes et pour les jeunes opérateurs culturels de la zone sahélienne », explique le rappeur Salaam venu de Ngaoundéré. Au terme de la 2e édition du festival qui a cette fois connu le soutiens de plusieurs sponsors, de nombreuses propositions constructives ont été apportée afin de dynamiser les cultures urbaines dans la partie septentrionale, de renforcer les capacités des principaux acteurs et de bâtir un axe culturel Cameroun –Tchad.

Interview
«Dans ce pays, on clochardise les artistes »
Ebah Essongue Shabba, administrateur du festival Woïla HipHo
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Quel a été le point fort de la 2e édition du festival Woïla HipHop 2010 à Garoua ?
Merci de me donner l’opportunité de revenir sur cette 2e édition du Festival Woïla HipHop 2010 qui s’est tenue du 10 au 11 décembre à Garoua. Plutôt que de points fort je parlerai de monter en puissance. D’abord nous notons un engouement du public qui traduit un réel intérêt pour les cultures urbaines, les sponsors ont mieux réagit cette année et les artistes nous sollicitent davantage pour des programmations. L’édition 2010 a proposé un pré festival annonçant l’édition 2011, avec comme particularité celle de présenter des têtes d’affiches nationales et internationales montrant la volonté de ces derniers d’accompagner le développement du hip hop dans le Nord-Cameroun. Les artistes invités a cette édition était Parol (le parrain : Ndlr), Dogg fadah et Aimé Love du Tchad, Amer D et Lasko de Ngaoundéré, Kalbo et Red Street de Maroua, Sahel HipHop et Xylem de Garoua. Le festival est organisé par l’association 2H en partenariat avec l’Alliance française de Garoua.

Que vise toute l’activité menée autour du festival ?
Comme tout festival, le Woïla hip hop offre avant tout une vraie opportunité de rencontre et d'échange entre les artistes locaux et ceux venus d'ailleurs. A travers les différentes activités, atelier d’écriture, montage assistée par ordinateur, rencontres professionnelles… nous voulons professionnaliser les principaux acteurs de cette filière, diffuser leur création et éventuellement leur permettre de vendre celles-ci. En bref, il s’agit pour nous de donner aux populations locales le goût du hip hop.

Vous définissez le hip hop comme une culture urbaine. Peut-on savoir ce à quoi ça rime ?
Les cultures urbaines regroupent les sports et les arts urbains ou les arts citadins. Les disciplines sont variées notamment la danse, les genres musicaux rap, slam, hip-hop, human beat box, le sports de rue comme le roller, skate, BMX, basket de rue, parkour, foot de rue, golf de rue…, l’urban photo, graffiti, street wear, deejing, etc. Le hiphop a cette particularité d’intégrer une bonne partie de ces disciplines. Bien loin de l’image de violence ou de vulgarité qu’on lui attribut souvent, le mouvement hip hop véhicule des idéaux de paix, d’unité, de solidarité et de tolérance prônés par des précurseurs afro-américains tels Africa Bambaaata, Grandmaster Flash . Par ailleurs, à travers le monde, de nombreux jeunes s’identifient à l’image du hip hop. C’est une culture dite urbaine qui fédère et permet à cette jeunesse d’affirmer une façon d’être et de penser. Mais bien plus qu’un simple état d’esprit, les arts urbains sont un vecteur de développement humain comme d’autres cultures. Les arts urbains ont la capacité aujourd’hui d’être à l’échelle mondiale, présents partout et très liés à la jeunesse du Grand-Nord également.

Culture sahélienne et hip hop urbain, où placer le trait d’union ?
Nous fusionnons le rap avec certaines sonorités traditionnelles du Grand-Nord. Le hip hop est une culture mondiale et nous ne voulons pas nous y arrimer sans y apporter notre touche particulière. Notre apport se situe au niveau du métissage que nous faisons dans nos créations musicales. Nous sommes fières de rejouer la Gouma, par exemple, à la façon hip hop. C’est original, cela nous permet de pérenniser aussi cette culture. A travers le concept Sahel Hip Hop par exemple, nous avons fait dans de la fusion de rythmes et c’est avec succès que nous avons présenté le projet à Yaoundé, Buéa, Douala, Ndjamena…

Quelles difficultés rencontrent les adeptes de ce style musical dans le Grand-Nord ?
Les difficultés sont énormes. Nous avons le manque de structures pouvant accueillir des spectacles de danse urbaine par exemple. Il n’existe pas de matériel de sonorisation digne de ce nom en dehors de celui de l’Alliance franco-camerounaise de Garoua. Mais c’est insuffisant. D’autre part, le public n’est pas toujours curieux et n’encourage pas les artistes dans leur travail de création. Comme quoi ils souffrent de cette étiquette de violent et de vulgaire qu’on leur colle et dont je parlais plus haut. Il faut s’ouvrir à toute sorte d’expression artistique car l’ignorance peut aussi être culturelle.

La fermeture des salles des spectacles est presque venue achever la promotion des activités culturelles dans cette parie du pays notamment a Garoua. Comment faites vous pour vivre de votre art ?
Je suis promoteur culturel et directeur de festival, cependant j’ai un travail en parallèle qui me permet de vivre et de subventionner mes activités. La triste réalité c’est que nous ne vivons pas de notre art mais nous vivons notre passion. Dans ce pays on clochardise les artistes et on néglige les promoteurs culturels. Je salue en passant tous ceux qui comme moi croient en la culture, au potentiel de nos artistes et qui œuvrent pour que demain soit meilleur culturellement parlant.

Repères

La première édition du festival Woïla Hip Hop s’est tenue du 10 au 12 décembre
2009 à l’Alliance franco-camerounaise de Garoua. Organisée à titre expérimentale, elle a permis d’asseoir le festival qui a ainsi reçu un accueil favorable de la part du public et du partenaire majeur : l’Alliance franco-camerounaise. Elle s’est déroulée sur deux soirées. A la première soirée le vendredi 11 décembre, l’on a eu droit à la soirée découverte consacrée aux groupes régionaux confirmés (Sahel HipHop, Xylem, Yacine...) La deuxième soirée le samedi 12 décembre, à été consacrée à la clôture du festival avec notamment le concert du rappeur Boudor, invité et parrain de cette première édition. Signalons qu’il a été organisé en amont, une exposition sur le hip hop au Cameroun. Ce fut une occasion pour les néophytes de découvrir la scène hip hop camerounaise à travers, des images d’archives (photos, affiches, fyers), quelques albums d’artistes, etc… Une édition pleine de surprises et d’enseignements.
Organisatrice du festival Woïla hiphop à Garoua, 2H travaille depuis 5 ans à la mise en œuvre des projets culturels et musicaux. Association culturelle, 2H veut apporter une nouvelle dynamique culturelle dans la région du grand Nord
Cameroun. 2H apporte à l’Alliance française de Garoua sa collaboration artistique, et technique pour produire, coproduire et diffuser des spectacles au
Nord Cameroun. L’Alliance franco-camerounaise de Garoua a la volonté marquée de soutenir et d’accompagner les amateurs et professionnels des cultures urbaines dans le Nord Cameroun.

jeudi 9 décembre 2010

Yagoua. Des espoirs pour la campagne rizicole prochaine




Une étape importante vient d’être franchie dans l’histoire de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua(Semry) avec la réception de nouvelles pompes livrées par Tractafric, le fournisseur de la Semry, en présence du premier adjoint préfectoral, Joseph Alain Etoundi, du directeur général de la Semry Marc Samatana et du représentant des Organisations des riziculteurs. C'était le 7 décembre 2010 à Yagoua.
Les pompes de pointe, capables de pomper chacune plus de 500 litres par seconde, sont destinées à l’arrosage des rizières de la Semry et seront installées le plus tôt possible dans les stations de Marao, Vounaloum, Kartoua, Balgam. Faisant face à de sérieux problèmes de vétusté du matériel et des engins de génie civil, la Semry a vu les riziculteurs plusieurs manifesté, menaçant de mettre le feu à ce qui reste des vielles installations de la société.
En vue de moderniser et améliorer les conditions de vie des riziculteurs, le gouvernement a débloqué plus d’un milliard pour l’acquisition de 12 pompes. Six ont ainsi été livrées et les six autres pompes attendus, financées par le Paca, devront permettre à termes, de résorber le problème de l’irrigation des rizières notamment en saison sèche même si la campagne de la saison sèche 2010/2011 prévue pour le 25 novembre 2010 accuse un léger retard.

mercredi 8 décembre 2010

Grand–Nord : Ong et Osc plaident pour des financements par l’Etat

Produire un document de plaidoyer à présenter aux pouvoirs publics pour le financement des Organisation de la société civile et des ONG. C’est l’objectif visé par les responsables des GIC et association des régions du l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord qui se sont retrouvé à Garoua le 7 décembre 2010 autour d’un atelier interrégional préparatoire au plaidoyer sur le financement des ONG et organisation de la société civile (Osc) par l’Etat.
«Il s’agit pour nous d’être à la disposition des pouvoirs publics pour le problème des activités des ONG au plan réduit et au sens large des organisations de la société civile. Nous avons estimé qu’il est bon de faire des séminaires interrégionaux pour collecter les informations, les faits, les observations et les recommandations qui puissent nous permettre de mener un plaidoyer en vue d’un financement des Osc et des Ong par l’Etat », a expliqué Roger Bekite du Mouvement international contre la pauvreté en Afrique-Cameroun (Mipacam).
Selon le coordonnateur national du Mipacam, la minorité d’ONG légalisées sur l’ensemble du territoire national, soient 25 ONG agrées et 2 seulement dans la partie septentrionale, il était nécessaire de former renforcer les capacités des acteurs du secteur pour leur enclencher le processus de leur légalisation dans le Grand-Nord « Le Nord est à la traine en termes d’ONG. Il y a aucune ONG dans le Grand-Nord. Il faut créer des ONG afin de fédérer nos forces pour mener un combat juste », a-t-il dit.
La rencontre de Garoua se justifie par le fait que les ONG au Cameroun agrées ne bénéficie pas encore de l’application de l’article 40 du budget de l’Etat qui envisage des subventions aux ONG. C’est dans cette logique que les séminaristes ont d’ailleurs demandé qu’un accent soit mis sur l’application des textes prévoyant aux collectivités territoriales décentralisées et OSC conformément à la ligne prévue dans leur budget, l’allègement des procédures administratives en vue de la reconnaissance des OSC actives d’autorité publique et la facilitation de la création des radios communautaires à vocation sociale.
L’atelier interrégional de Garoua vient à la suite de ceux de Buea, Yaoundé et Bafoussam entend ainsi s’acheminer vers un atelier national pour la restitution de toutes les recommandations faites par tous les acteurs. A titre de rappel, le collectif des ONG agrée du Cameroun (Congac) est une plate-forme qui entend jouer un rôle important pour la défense et la préservation des intérêts de ses membres. Sa stratégie consiste en une intervention aussi bien en aval qu’en amont, allant des organisations à la base à savoir les ONG et associations vers les décideurs en la personne de l’Etat et des bailleurs de fonds, dans un va et vient à la recherche du bien-être de tous et du développement du Cameroun.

mardi 7 décembre 2010

Grand–Nord : Ong et Osc plaident pour des financements par l’Etat

Produire un document de plaidoyer à présenter aux pouvoirs publics pour le financement des Organisation de la société civile et des ONG. C’est l’objectif visé par les responsables des GIC et association des régions du l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord qui se sont retrouvé à Garoua le 7 décembre 2010 autour d’un atelier interrégional préparatoire au plaidoyer sur le financement des ONG et organisation de la société civile (Osc) par l’Etat.
«Il s’agit pour nous d’être à la disposition des pouvoirs publics pour le problème des activités des ONG au plan réduit et au sens large des organisations de la société civile. Nous avons estimé qu’il est bon de faire des séminaires interrégionaux pour collecter les informations, les faits, les observations et les recommandations qui puissent nous permettre de mener un plaidoyer en vue d’un financement des Osc et des Ong par l’Etat », a expliqué Roger Bekite du Mouvement international contre la pauvreté en Afrique-Cameroun (Mipacam).
Selon le coordonateur national du Mipacam, la minorité d’ONG légalisées sur l’ensemble du territoire national, soient 25 ONG agrées et 2 seulement dans la partie septentrionale, il était nécessaire de former renforcer les capacités des acteurs du secteur pour leur enclencher le processus de leur légalisation dans le Grand-Nord « Le Nord est à la traine en termes d’ONG. Il y a aucune ONG dans le Grand-Nord. Il faut créer des ONG afin de fédérer nos forces pour mener un combat juste », a-t-il dit.
La rencontre de Garoua se justifie par le fait que les ONG au Cameroun agrées ne bénéficie pas encore de l’application de l’article 40 du budget de l’Etat qui envisage des subventions aux ONG. C’est dans cette logique que les séminaristes ont d’ailleurs demandé qu’un accent soit mis sur l’application des textes prévoyant aux collectivités territoriales décentralisées et OSC conformément à la ligne prévue dans leur budget, l’allègement des procédures administratives en vue de la reconnaissance des OSC actives d’autorité publique et la facilitation de la création des radios communautaires à vocation sociale.
L’atelier interrégional de Garoua vient à la suite de ceux de Buea, Yaoundé et Bafoussam entend ainsi s’acheminer vers un atelier national pour la restitution de toutes les recommandations faites par tous les acteurs. A titre de rappel, le collectif des ONG agrée du Cameroun (Congac) est une plate-forme qui entend jouer un rôle important pour la défense et la préservation des intérêts de ses membres. Sa stratégie consiste en une intervention aussi bien en aval qu’en amont, allant des organisations à la base à savoir les ONG et associations vers les décideurs en la personne de l’Etat et des bailleurs de fonds, dans un va et vient à la recherche du bien-être de tous et du développement du Cameroun.

lundi 6 décembre 2010

Mtn Eline One: Scorpion fait match nul face à Yong Academy


La mine abattue, refusant de s’adresser aux nombreux journalistes à ses trousses pour comprendre comment le match à basculer à une minute du temps réglementaire en sa défaveur, le coach de Scorpion de Bé, n’a voulu rien entendre. Déçus d’avoir laissé Christian Deugouéégaliser à la 89e minute de jeu, les Scorpions regrettent d’avoir laissé passer deux points. Combatifs, les poulains John Mayebi de Yong Academy Fc, eux, y ont cru jusqu’à la dernière minute alors qu’il était mené depuis la première partie par 1 à 0. But marqué à la 33e minute sur une accélération depuis le milieu du terrain parYoussoufe qui construit avec Fabassou, passe la balle à Patrick Naï qui la donne à Mamane qui met le ballon dans les filets de Thomas Kome. A égalité à la fin du temps réglementaire, les cinq minutes de temps additionnels resterons la phase la plus animée du match. Multipliant les fautes, les joueurs de Bamenda ont reçu quatre cartons jaunes face aux Scorpions qui manquent de nombreuses occasions de but.


Fiche technique :
Scorpion de Bé : 1 Sadjo Sodea (gardien), 02 Mamane, 4 Betare, 05 Aminou Bouba, 10 Dourwé (cap), 14 Youssoufe, 17 Lamwé, 19 Bouba Abbo, 21 Patrick Naï, 26 Bambara, 25 Tchoifine

Réservistes : 16 Issa Djafarou, 6 souleymanou, 16 Djenaissem, 23 Matakon, 18 Fabassou, 24 Yougouda, 7, Fangargue

Yong Sports Academy: 16 Thomas Kome, 3 Sylvain Moumi, 14 Nivan Tah, 27 Dooh Yves, 20 Kout Martial, 18 Azme Colins, 13 Tami Christian, 4 Njayoum Souleymanounou, 10 Christian Deugoué, 2 Nghea Emmanuel, 11 Sehen Arnaud;
Remplcants. 1 Ngani Leonard, 9 Nougoum Frank, 12 Nya Christian, 25 Ngoh Yanick, 28 Iroh Jean Basil, 8 Mboudga Pascal

Stade Omnisports Roumde Adjia
Scorpion de Be # Yong Sport Academy

Heure: 15 H 30
Score: 1-1
Arbitre : Juenkou Aurélien
Arbitre assistant N°1: Enyegue Pierre
Arbitre assistant N°2: Ebale ZE
4e Arbitre: Hamadou Sadou
Coordinateur Général : Kiloa Falou
Commissaire : Amadou Madi
Jean Pierre HACHDA
Reactions

John Mayebi, Coach de Yong Sports Academy
C’est ça le football. Ont est mené, on a réagi, on a égalisé. Scorpion, après leur but, a carrément laissé le jeu à Yong Sport et le résultat est là.

Sadjo Sodea, Gardien de Scorpion de Bé
On va se remettre au travail au fur et à mesure. Le championnat devient de plus en plus dur. Les équipes se remettent en place et il va falloir encore bosser plus dur pour rivaliser les anciens de Mtn Elite One. On va éliminer certaines erreurs et aller de l’avant pour remporter les trois points des matchs. Il manquait un peu de concentration. Il fallait être concentré. Le fait de ne pas marquer un deuxième but nous a couté cher parce que 1-0 ce n’est pas la victoire garantie. Ils ont égalisé. On les tire le chapeau et nous perdons deux points. Il faut se mettre au travail. On sait qu’un match c’est 90 minutes. Tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin de la parie, tout reste à joué et ça été le cas ce soir avec les dernières minutes. Ça a été une très grande déception pour nous.

jeudi 2 décembre 2010

Maroua: Le CDD s’attaque à la désertification

Le Projet pilote de lutte intégrée contre la désertification (PLID) initié par Diocèse de Maroua-Mokolo a livré ses résultats au cours d’un atelier de restitution le 1er décembre 2010.

C’est dans le but de mettre un ensemble de résultats, de leçon à tirer autant que de recueillir des avis et des idées pour l’avenir du Projet pilote de lutte intégrée contre la désertification (PLID) qu’un atelier de restitution et de réflexion sur les perspectives du programme engagé dans la lutte contre la désertification s’est tenue le 1er décembre dernier dans la salle de conférence du Comité diocésain de développement (Cdd) du Diocèse de Maroua-Mokolo. Prenaient part à cette rencontre, des responsables de la Midima, des délégations régionales du Minep, de Minfof, du Minader, de la Sodecoton et plusieurs experts d’Ong et de la société civile, membre du comité de pilotage du Plid.
Initié par le Cdd depuis un peu plus de 5 ans, le Projet Plid, cofinancé par la Commission Européenne et Broederlijk Delen, a été exécuté dans 5 sites pilotes notamment à Mémé, Mokolo-Mboua, Ouzal, Salak et Wazzang-Kalliao dans la région de l’Extrême-Nord. Le projet couvre les différentes zones écologiques du diocèse dont la montagne, les piedmonts et la plaine. Il couvre 45 villages au total pour une population d’environ 93.000 âmes. L’objectif étant d’améliorer la conservation des eaux, sols et arbres par une série d’actions intégrées en vue d’une exploitation plus rationnelle et durable des ressources naturelles. L’approche du Plid est basée sur l’autopromotion des communautés de village.
A l’actif du projet, on peut citer 195 organisations paysannes fonctionnelles de 20 à 30 membres chacune, 2116 hectares de parcelles agricoles aménagés, la construction 46 puits en matériaux durables, 1.068 biefs en pierres calées, 15 biefs en pierres maçonnées, 5 biefs radiers et 13.410 mètres linéaires de protection et stabilisation de berges de mayo, 64043 plants d’arbres mis en terre, 5109 foyers améliorés fabriqués et utilisés dans 3438 familles et des publications pédagogiques sur la problématique environnementale. « C’est un projet à vocation rurale qui cadre avec la gestion participative de nos écosystèmes forestiers. Avec la dégradation que nous constatons partout », se réjoui Joseph Ndongmo Vouffo, chef de service régional des Forêts et de la faune de l’Extrême-Nord. Pour le modérateur de l’atelier, «le projet a développé des approches, un certain nombre de modèles qui soient ré-applicables en fonction différentes zones écologiques dans lequel il intervenait. En perspective d’une seconde phase, le projet a eu à s’évaluer par les acteurs de manière sans complaisance », explique Pierre Muegem, consultant dans le domaine de l’environnement et du développement rural.
Et même, l’expérience menée par le Plid rentre « en droite ligne dans la lutte contre la pauvreté et la restauration de la fertilité des sols par l’intégration de l’arbre, la construction des ouvrages en pierres calées, en pierre maçonnées qui vont permettre à nos paysans de récupérer une partie de leur sol déjà menacée par l’érosion hydrique » explique Boukar Toto, chef projet Eau, sol arbre ( Esa) de la Sodecoton-Maroua. Les résultats, difficultés, acquis et leçons à tirer, « enrichi le CDD pour mettre en place une seconde phase du projet qui tienne compte de ces erreurs, qui capitalise les acquis et qui fait avancer la question globale de lutte contre la désertification », espère Pierre Muguem.
C’est d’ailleurs dans ce sens que les participants se sont appesanti sur deux thématiques notamment ladésertification telle que ressentie au niveau communautaire et les forces et les faiblesses de la logique d’intervention de Plid I. Ayant pour mission le développement intégral, c’est-à-dire un développement de tout l’homme et de tous les hommes, le Cdd entend lutter contre les effets de la désertification qui a pour conséquence la dégradation continue des ressources naturelles, les sécheresses prolongées, l’insécurité alimentaire chronique, la misère et la pauvreté structurelle. « L’Eglise Catholique qui est à Maroua-Mokolo, face à ce nouveau défi, s’est donné le devoir d’agir pour en réduire la dégradation continu de notre environnement », soutient Edouard Kaldapa, chef de projet Plid.

Interview
«Cette phase du projet se voulait expérimentale »
Edouard Kaldapa, chef du Projet pilote de lutte intégrée contre la désertification (Plid) du Diocèse de Maroua-Mokolo


Quelles sont les réalisations du PLID, arrivé en fin de projet?
Au moment où nous clôturons ce projet, il est difficile de vous dire ici en quelques mots les réalisations. Cela nous prendrait énormément du temps. Toutefois, pour vous donner une idée à partir de quelques réalisations dans les trois grands domaines d’activités techniques du projet dans les 5 sites d’implantation à savoir : La mise en œuvre des pratiques des techniques intégrées de lutte antiérosive où nous avons créé 195 organisations paysannes fonctionnelles de 20 à 30 membres chacune, 2116 hectares de parcelles agricoles aménagés. Nous avons réalisé des ouvrages de gestion de ressources hydriques avec 46 puits en matériaux durables, 1068 biefs en pierres calées, 15 biefs en pierres maçonnées, 5 biefs radiers et 13 410 mètres linéaires de protection et stabilisation de berges de mayo. Il ya aussi eu la promotion de l’arbre et la protection de l’environnement avec 64043 plants d’arbres mis en terre, 5109 foyers améliorés fabriqués et utilisés dans 3438 familles et quelques publications sous formes de livrets pédagogiques sur la problématique environnementale.

Êtes-vous satisfaits des objectifs fixés au départ?
La région de l’Extrême-Nord fait face régulièrement aux nombreux effets néfastes de la désertification. Le chalenge pour nous a été de conduire cette expérience originale de lutte contre la désertification dans notre région. Notre satisfaction aujourd’hui se situe principalement à deux niveaux : l’adhésion effective des populations aux activités préconisées et mises en œuvre par le projet. C’est une prise de conscience effective par les populations des 5 sites que la désertification est une réalité qu’il faut combattre avec méthode et collectivement. Des modèles et approches de lutte contre la désertification ont été testés avec beaucoup de réussite. Nous tenons à les partager avec d’autres acteurs qui souhaiteraient intervenir dans la lutte contre la désertification qui reste défis majeur pour notre région de l’Extrême-Nord. C’est le lieu pour nous de dire un grand merci à tous ceux qui nous ont apporté leur conseil et appuis multiformes. Nous pensons spécialement à l’équipe de la délégation de l’Union Européenne à Yaoundé au Cameroun et les responsables de Broederlijk Delen qui nous ont régulièrement visités et encouragés au cours de la mise en œuvre du projet ; la MIDIMA, les délégations régionales de MINEP, de MINFOF et du MINADER qui nous ont fait l’honneur de participer au comité de pilotage du projet. Leur disponibilité et leur apport déterminant ont été très positif pour le succès de ce projet.

Quelles lacunes éviteriez-vous si le projet était reconduit par les bailleurs?
Cette phase du projet se voulait expérimental, notre souhait est qu’il y’ait une phase d’extension à l’ensemble du diocèse de Maroua-Mokolo et pourquoi pas à l’ensemble de la partie septentrionale du Cameroun. La seule lacune que nous relevons dans cette phase est de n’avoir pas suffisamment impliqué les collectivités locales décentralisées à savoir les communes qui peuvent contribuer de manière déterminante à la pérennité et à la poursuite de cette initiative à la fin du projet. C’est vrai que la décentralisation est un processus en cours de formation dans notre pays, nous devons à l’avenir travailler avec les municipalités en tant organisation de la société civile et surtout autour d’un problème aussi crucial qu’est la désertification.

samedi 27 novembre 2010

Tokombéré: Le collège Baba Simon fête ses 20 ans


La célébration des 20 ans du collège Baba Simon a été une occasion d’action de Grâce et réflexion sur l’avenir du collège.

« Je fus surprise de voir mon fils rafistoler ses habits tout seul, puis l’année suivante, un banc était renforcé, des tables fabriquées et je vous assure, aujourd’hui, je n’ai aucunement besoin d’un mécanicien pour n’importe qu’elle besogne. J’ai juste acheté du matériel pour les réparations : coller les tôles qui coule et le tuyau d’eau cassé, changer un robinet défectueux, réparer les panne d’électricité, changer une ampoule par une regrette. Bref, ce sont des « hommes à tout faire ». C’est le témoignage de Mme Kidmo, mère de trois élèves et six neveux inscrits au collège Baba Simon. A l’occasion de la célébration du 20e anniversaire de ce collège privé catholique, situé à 40 km de Maroua au Nord-Ouest, autorités administratives, religieuses, parents d’élèves, anciens élèves et des partenaires venus de tous les horizons ont tenu a saluer les efforts entrepris par ce collège créé en 1990 et transformé en établissement secondaire avec second cycle en 1997.
« Au cours des 20 années d’existence, du Collège Baba Simon, beaucoup de réalisations ont été faites par les créateurs et les différent acteurs de cet établissement dont la renommée dépasse les frontières de notre département voire de notre région et même de notre pays », a salué le préfet du département du Mayo-Sava qui a fait le déplacement de Tokombéré le 26 novembre 2010. Selon ses propos, le projet pédagogique du collège Baba Simon, « l’école pour la vie », répond parfaitement aux aspirations du gouvernement qui prône la professionnalisation des enseignements. « Les résultats éloquents obtenus aux différents examens officiels montrent à suffisance qu’il est bien possible de former des citoyens complets par l’enseignement général mais également en intégrants dans leur environnement socioéconomique et culturel immédiat », a-t-il noté.
Avant, parents, anciens élèves et enseignants ont raconté chacun les moments de l’histoire de cette institution. « En 20 ans, il y a eu des difficultés, for des réussites aussi », a noté un parent d’élève. Depuis, 2.457 élèves sont passés par le collège. Et aujourd’hui, les fruits sont visibles car le collège a permis de former des citoyens dans tous les domaines de la vie. « 20 ans après, les fruits sont visibles. Aujourd’hui nous avons des anciens élèves qui sont médecins, qui sont polytechniciens, menuisiers, enseignants dans le supérieur, le secondaire et le primaire et donc pour nous ce sont des fruits positifs. Et puis, il y a aussi le faut que les enfants ont appris ici au collège dans le cadre des passerelles en agriculture, maçonnerie etc., permet d’améliorer leurs conditions de vie et de fait leur situation économique, dans leur famille ou dans la région », relève le principal du collège, Etienne Zikra avant d’ajouter que 20 ans « c’est l’âge où on pense qu’on a parcouru du chemin et il faut faire une pause pour évaluer ce chemin parcouru et ce projeter aussi dans l’avenir ».
Pour les partenaires du collège depuis tout ce temps, le collège Baba Simon est un projet significatif, qui intéresse autant les familles que la communauté éducative. « C’est beaucoup de joie de retrouver tout le collège avec des projets nouveaux et des projets qui se poursuivent bien. Avec des objectifs qui peu à peu sont atteints, en particulier permettre aux jeunes de montagne de faire des études et de réussir leur vie, c'est-à-dire d’avoir un métier ou un engagement dans leur village, être de bon de citoyens, des gens responsables avec leur famille. Ces objectifs se poursuivent aujourd’hui, je le vois avec mes yeux », estime Nicole Payelle, première principal du collège, qui a fait le déplacement de Tokombéré.
La célébration eucharistique célébrée par Mgr Philippe Stevens, Evêque de Maroua et Mgr Michel Sentier, Evêque du Diocèse de Créteil en France, a été un moment d’action de Grace au Seigneur pour ce qu’il a fait et veillé sur le collège et sur tous ces enfants qui se sont formés dans ses classes. De même, beaucoup reste à faire pour parfaire l’œuvre chère à Baba Simon. Le besoin de nouvelles infrastructures, l’adaptation des passerelles aux nouvelles exigences des villages, le problème de la voie d’accès au collège et la subvention de l’Etat restent les défis majeurs à surmonter.
« Pour moi, le conseil que j’ai à donner c’est que, il faut être ouvert à tous les pauvres car le collège Baba Simon a été ouvert comme le collège Mazenod autrefois pour les pauvres de la montagne. Il faut qu’on garde cela avec un petit problème financier. Quand on est pauvre, on ne peut pas payer beaucoup et donc ça pose un petit problème », explique Christian Aurenche, fondateur du collège. De même, des efforts s’impose au plan pédagogique, financier, pastoral et même sur les acticités post et périscolaire. « A mon avis, il suffit tout simplement de redoubler d’effort et puis d’assurer un suivi de proximité d’abord au niveau des élèves et au niveau du corps enseignants pour le maintien de l’excellence dans notre collège Baba Simon », conseille le secrétaire à l’éducation catholique du Diocèse de Maroua-Mokolo, Mahama L’Taglock.


Réactions

Philippe Delorme, responsable de l’enseignement catholique du Diocèse de Créteil, France
Je suis ici à Tokombéré au collège Baba Simon parce que je suis le responsable de l’enseignement catholique de Créteil et que nous sommes associés avec le collège Baba Simon depuis 20 ans. Je viens découvrir et célébrer cet anniversaire particulièrement important pour Baba Simon et le collège et pour l’enseignement catholique de Créteil qui soutient depuis 20 ans le collège. Le collège a écrit, « tout homme est un frère ». Nous croyons que pour que cette fraternité existe il faut des moments de rencontre, il faut des possibilités de s’accueillir dans nos différence et que c’est ça qui fonde l’enseignement catholique, que ce soit au niveau local, au niveau national, international. C’est accueil de tous et l’amour de chacun.

« Cela m’a également permis de voir ce qui se vivait »
Mgr Michel Sentier, Evêque de Créteil, France

Je suis l’Evêque de Créteil depuis trois années et l’évêque étant lié avec l’enseignement catholique de son Diocèse, j’ai découvert qu’un partenariat existait entre l’enseignement catholique du Diocèse de Créteil et le collège Baba Simon. Et l’association qui a été crée pour soutenir le collège et l’ensemble du projet qui s’appelle « l’Ecole de la vie ». Alors comme c’était le 20e anniversaire, je visite tous les établissements catholiques de mon Diocèse pour encourager les enseignants à faire vivre le projet éducatif inspiré de l’Evangile. C’est un projet de promouvoir tout homme et tout l’Homme. C’est normal puisque le Collège Baba Simon fait partie un peu en partenariat de l’enseignement catholique du Diocèse, que je vienne aussi visiter l’établissement. C’est pour cela que je suis venu pour les 20 ans. je suis très heureux parce que j’ai essayé d’ouvrir mes yeux, de beaucoup écouter, de visiter et ce qui me plait c’est de voir que le projet éducatif des enfants est en lien avec le projet de Santé de l’hôpital, les centre de santé qui se développe dans les villages, la maison du paysan avec des projets que des jeunes qui ont été formés au collège à cause des passerelles puissent rester dans leur village, promouvoir l’agriculture, promouvoir une autre vision de l’homme et ne pas laisser les jeunes être attirés seulement vers les grandes villes où il vont trouver le chômage ou même l’Europe. Cela m’a également permis de voir ce qui se vivait au niveau de la promotion féminine. Ce qui plait, c’est qu’il y a une vision de développement qui vise l’Homme et tout l’Homme. Et dans ce projet global, on sent que Dieu est à l’œuvre, Dieu est présent, c'est-à-dire que ceux qui participent ici ont une énergie, un enthousiasme qui vient sans doute de leur vision de l’Homme puisé dans la Foi et dans l’Evangile.

Abbé Christian Aurenche, fondateur du collège
Je ressens la joie d’avoir achever un projet que Baba Simon, l’Abbé Simon Mpeke, avait formulé sans pouvoir le réaliser. Et puis s’était absolument logique si on veut mettre les hommes debout il faut les prendre à tous leurs âges, que se soit dans la santé, on les évite de mourir ensuite il faut les éduquer. Et maintenant on a beaucoup^d’étudiants qui marchent avec nous, qu’on les soutient, qu’on encourage. Donc le collège était dedans, c’était normal pour essayer, comme l’a dit l’évêque, de leur donner une éducation à la vérité et à la sagesse, ça marche bien. Les grands défis c’est qu’on s’aperçoit dans le pays, il faut quand même qu’on forme très bien les jeunes parce qu’on voit beaucoup de déviances dans tous les domaines. Tous ces jeunes qu’on essaie d’encadrer, de leur sonner une formation scolaire et intellectuelle, une bonne éducation humaine et spirituelle. On espère ensuite que se soit de bons citoyens, de bons fonctionnaires, de bons techniciens, honnêtes et droits. On espère et ce qu’on garantit c’est qu’on les suit après le Bac, qu’ils sont à l’université et même lorsqu’ils sont en engagement professionnel. On va encore essayer de les garder pour qu’ils ne perdent pas les engagements qu’ils avaient faits au tout début. Ensuite, que les enseignants soient d’abord fidèles à leur enseignement donc qu’ils restent le plus souvent qu’ils ne le font actuellement et qu’ils sachent donner les conseils humaniste, pas simplement sur l’éducation, les maths ou l’histoire mais vraiment faire des hommes tels que on souhaite de les faire.

jeudi 10 juin 2010

Les oubliés du centre pénitencier

« Ma peine est terminée depuis un mois et deux jours et je ne sais pas ce que je fais ici. Je suis dépassé ». Ainsi s’exprime Abdou Kaoré dans la cour intérieure de la prison centrale de Garoua, le 10 juin 2010 au environ de 11h30mn. Sous mandat de dépôt depuis le 19 juillet 2006 et condamné le 7 mai 2010 à deux ans d’emprisonnement et 6 mois d’amende en appel, il déclare avoir totalement purgé sa peine. Comme lui, Yaouba Ousmanou, sous mandat de dépôt depuis le 19 février 2009 et condamné à 4 ans le 22 février, dit avoir fait appel le même jour. « J’ai commencé à aller à l’appel depuis le 09 août 2009. Toutes les fois, on renvoie, en renvoie, je ne comprends pas et ça fait déjà presque’ un an », se plaint-il.
A la prison centrale de Garoua qui compte 1.365 prisonniers, de nombreux prisonniers ne connaissent pas leur sort. « Une fois à l’intérieur de la prison, ils attendent qu’on inscrive leur affaire au parquet », explique Me Asta de Justice et paix du Codas-Caritas. Ce qui n’est pas toujours le cas. Victimes des lenteurs judiciaires, des décisions de relaxe et des mandats d’incarcération qui n’arrivent pas systématiquement à la prison, certains y demeureront des années avant de comparaître. « Dans ce registre, on recense les prévenu du tribunal militaire », croit savoir Me Gilbert Baidai, avocat à Garoua.

Cas patents
Les cas des « oubliés » de la prison centrale de Garoua sont significatifs. « Sodéa et de son complice ont passés 20 ans en prison mais ont été condamnés à la 20e année à 10 ans ’emprisonnement », révèle une source proche des autorités judiciaires. Et qu’il s’agisse du nommé Bayabé Wadang qui a purgé un an de plus sur sa peine principale, d’Oumarou Haman alias Mal Ballo alias Baba Ousséini qui a fait appel depuis 2006 et qui n’a été jugé que le 15 mai 2009, des exemples de détenus en attente de jugement sont légion à Garoua.
Autres exemples, Moussa Sali dont le premier lieu de détention est la prison de Guider à 10 ans d’emprisonnement. Alors qu’il fait appel, il est transféré à Garoua. Il y passera plus d’un an et demi sans passé à l’audience. On constatera que le détenu a été transféré de Guider à Garoua sans son dossier. Oumarou Boukar, incarcéré depuis le 24 septembre 2008, n’a jamais comparu. Après moult fouilles au greffe, une « erreur » se serait glissée dans son dossier : il est considéré comme libre alors qu’il est détenu. Il comparaîtra finalement le 07 août 2009 et a été condamné à 11 mois d’emprisonnement ferme et à une contrainte par corps payé.
« Ces cas sont les plus difficiles car il faut entreprendre de nombreuses démarches à la source. Interroger les familles, fouiller dans les registres des greffes. Ça demande beaucoup de temps. Dans le cas par exemple d’une détenue du camp des femmes qui ne connaît pas la date de sa condamnation. Elle nous a donne déjà deux fausses audiences», explique Cyrille Masoukom du programme Justice et Pais du Codas-Caritas de l’archidiocèse de Garoua.
Comme ses collègues, « Me », comme l’interpelle, à tout bout de champs, les détenus qu’elle appelle pour la plupart par leur nom, Cyrille s’occupe quotidiennement à recenser les cas des prisonniers abandonnés à leur sort. « Ayant terminé leur peine, certains ne savent pas qui va établir leur ordre de mise en liberté », constate sa collègue de Justice et Paix, l’avocate stagiaire Asta. Les deux femmes établissent des démarches entre le parquet et la prison afin de résoudre les cas litigieux. « Elles assurent le suivi des dossiers auprès des greffes des tribunaux et cours afin d’avoir une meilleure visibilité sur la situation pénale des détenus », explique David Bayang, adjoint au responsable du Programme Justice et paix de Garoua.
Il s’agir en effet de recouper et d’établir le nom, la date d’écrou, le motif et la date de condamnation du détenu, « support principal pour effectuer les diligences ». Et depuis quelques années, ces « diligences » se sont avérées efficaces puisqu’elles ont permis de retrouver et de suivre des centaines de dossiers « égarés » et a facilité la libération de plus de 500 détenus. Pour le Procureur général du tribunal de grande instance de Garoua, Jean Nwafo, « le tribunal est très attentif à toutes les procédures. Il veille à ce que les affaires soient jugées en priorité ». S’Il reconnaît que la loi autorise une affaire à passer 6 mois à l’information judiciaire et que le juge peut proroger les délais, « ça ne devrait pas excéder 12 mois pour les délits et 18 mois pour les crimes ».
A part l’assistante des programmes tel Justice et Paix, les prisonnier bénéficient également de l’assistance de plusieurs avocats dont les honoraires sont réglés par l’Union européenne. L’un d’entre eux, Me Gilbert Badai. Il avoue qu’avant c’était pire. « Le détenu pouvait passer des années à la prison sans avoir été ni jugé ni condamné, ignorant même à quel niveau se trouve son dossier ».

Jean Pierre Hachda

lundi 7 juin 2010

Garoua : Neuf détenus libérés grâce aux remises de peine

207 des 1400 prisonniers de la prison centrale de Garoua ont bénéficié de la remise et de la commutation de leurs peines.

Malgré le fait qu’ils soient coupés de toute communication avec l’extérieur depuis le 20 mai 2010, date de la dernière tentative d’évasion à la prison centrale de Garoua qui a connu la mort de trois prisonniers au cours de deux tentatives d’évasion, l’ensemble des détenus de la prison ont salué la décision du président de la République portant commutation et remise de peine à certains prisonniers. Ainsi, 207 détenus de la prison centrale de Garoua ont bénéficié de la grâce présidentielle décrétée le 20 mai 2010 à l’occasion de la célébration des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification.
Parmi les bénéficiaires de la grâce présidentielle, 9 ont immédiatement recouverts la liberté. Au cours de la cérémonie qui s’est déroulée à l’intérieur de la cour du pénitencier le 7 juin dernier et présidée par le délégué régional de l’administration pénitentiaire du Nord, Ernest Ngassam, les prisonniers offert un tableau réalisé par eux-mêmes au chef de l’Etat. Un chef d’œuvre dans lequel figure le logo du cinquantenaire et deux bras dont une les chaîne ont été brisés, signe de leur liberté recouvrée.
Ces remises et commutations est un « appel à la responsabilité, à l’effort de tous », estime le délégué régional de l’administration pénitentiaire du Nord, Ernest Ngassam. Soixante douze autres auraient dû eux aussi recouvrer leur liberté s’ils n’avaient pas à payer les amendes et frais de justice, objets des contraintes par corps qui leurs sont infligées tout comme 126 autres détenus, bénéficiaires eux aussi des remises à divers degré. « Ils seront progressivement libérés, leurs peines ayant été réduites », a promis le délégué régional de l’administration pénitentiaire du Nord, Ernest Ngassam.
Pour Hamadou, l’un des prisonniers libéré, il est temps de retourner vers le bon chemin et de tout recommencer à zéro. « J’étais un père de famille et je vivais paisiblement. Je gagnais une vie bien. J’ai fréquenté des mauvaises compagnies et elles m’ont entraîné et je suis tombé dans leur piège », confesse le détenu désormais libre par la grâce présidentielle. Il entend retrouver du travail et s’occuper de sa petite famille.
Aux 9 ex-prisonniers libérés, Ernest Ngassam a prodigués des conseils. Abandonnez la voie de la facilité, du mensonge, du vol et autres crimes et cultivez l’esprit de l’effort, le respect de votre personne, de celle de votre prochain et de la chose d’autrui, a-t-il exhorté. « Si vous vous êtes retrouvés en prison par accident, ou par ignorance de la loi, maintenant que vous l’avez connue, fuyez le mal, ne revenez pas en prison volontairement car, récidivistes, le tribunal sera sévère envers vous et vous ne bénéficierez plus d’une prochaine remise.
Pour le procureur générale du tribunal de grande instance de Garoua, Jean Nwafo , les prisonniers condamnés entre autres pour récidive, assassinat, vol aggravé, détournement de deniers publics, corruption, concussion, favoritisme, trafic d’influence et intérêt dans un acte tout comme pour fausse monnaie, fraude fiscale, fraude au examen, condamné pour infraction commise pendant qu’on est en détention… ne bénéficient pas de la remise des peines et des commutation.
En souhaitant une bonne réintégration aux détenus libérés, le régisseur Francis Wantoh Teih a prescrit discipline, bonne moralité et respect des personnels d’encadrement durant le reste de leur séjour à la prison centrale car, le gouvernement « se soucie des détenus ainsi que de leurs conditions de détentions ».
Construite pour accueillir 500 prisonniers, la prison de Garoua comptait près de 1400 pensionnaires, le 7 juin 2010. Les remises de peine et les commutations à 207 détenus va pouvoir la décongestionner et accorder « un plus d’espace pour se mouvoir » au reste des prisonniers.

Jean Pierre Hachda

jeudi 3 juin 2010

Garoua: Huit morts sur la Nationale n°1

8 personnes ont trouvé la mort le 2 juin 2010 des suites d’un accident de la route au environ de 20h30 au lieu dit Sekandé, à 12 km environ de la ville Garoua, sur l'axe Garoua-Figuil. Les 7 rescapés de la Hiace immatriculé NO 236 AB de l’agence « Lux voyage » ont été interné au bloc chirurgie A de l’hôpital régional de Garoua et souffrent de traumatisme crânien grave, de multiples fractures et de luxation de la cuisse. Leur cas nécessitent une prise en charge sérieuse a diagnostiqué le Dr Tankeu.
Partie de Garoua et se rendant à Guider avec 18 passagers à bord, la Toyota Hiace de « Lux Voyage » conduite par Maigari Soma, en excès de vitesse « percute par derrière le véhicule de marque Mercedes remorque immatriculé NO 236 AN et ADRE 0673 A en stationnement », a révélé le commandant du peloton routier de Garoua, l’adjudant-chef Emmanuel Kenmengne.
« La visibilité était discontinue à environ 500 m. Le chauffeur peut voir et connaître quand doubler. Même un avion peut atterrir là. Soit le conducteur du car avait sommeil soit il avait bu ou il était drogué. C’est ces trois éléments qui expliquent son action parce qu’il n’a même pas touché le frein », explique Emmanuel Kenmengne. Toutes les personnes décédées seraient, en plus des occupants de la cabine, ceux du « banc de touche ».
« Tous ces 8 personnes là sont mortes sans exception », explique le commandant. Les quatre corps coincés dans le car et méconnaissables seront extraits par les sapeurs pompiers. « Nous avons reçu 8 blessés dont 7 étaient dans un état grave et 8 corps qui ont été déposés par la suite dont 4 en même temps et les blessé. Les 4 autres qui étaient coincé dans le camion ont été dégagés par les sapeurs pompiers. Ils les ont amenés dans un matériel adapté pour ramasser les corps », témoigne le Dr Emmanuel Théophile Kengne.
Sur les 8 morts, 5 seront seulement identifiés. « Les gens prennent les corps sans carte d’identité. J’ai fais beaucoup d’effort pour identifier les 5 », explique le commandant du peloton routier. Après les premiers soins accordés aux accidentés par l’équipe d’urgence mise en place par l’hôpital et composés de tous les infirmiers des services de garde, des étudiants des écoles des infirmiers en stage, les familles se sont occupées des leurs.

Garoua: Huit morts sur la Nationale n°1

8 personnes ont trouvé la mort le 2 juin 2010 des suites d’un accident de la route au environ de 20h30 au lieu dit Sekandé, à 12 km environ de la ville Garoua, sur l'axe Garoua-Figuil. Les 7 rescapés de la Hiace immatriculé NO 236 AB de l’agence « Lux voyage » ont été interné au bloc chirurgie A de l’hôpital régional de Garoua et souffrent de traumatisme crânien grave, de multiples fractures et de luxation de la cuisse. Leur cas nécessitent une prise en charge sérieuse a diagnostiqué le Dr Tankeu.
Partie de Garoua et se rendant à Guider avec 18 passagers à bord, la Toyota Hiace de « Lux Voyage » conduite par Maigari Soma, en excès de vitesse « percute par derrière le véhicule de marque Mercedes remorque immatriculé NO 236 AN et ADRE 0673 A en stationnement », a révélé le commandant du peloton routier de Garoua, l’adjudant-chef Emmanuel Kenmengne.
« La visibilité était discontinue à environ 500 m. Le chauffeur peut voir et connaître quand doubler. Même un avion peut atterrir là. Soit le conducteur du car avait sommeil soit il avait bu ou il était drogué. C’est ces trois éléments qui expliquent son action parce qu’il n’a même pas touché le frein », explique Emmanuel Kenmengne. Toutes les personnes décédées seraient, en plus des occupants de la cabine, ceux du « banc de touche ».
« Tous ces 8 personnes là sont mortes sans exception », explique le commandant. Les quatre corps coincés dans le car et méconnaissables seront extraits par les sapeurs pompiers. « Nous avons reçu 8 blessés dont 7 étaient dans un état grave et 8 corps qui ont été déposés par la suite dont 4 en même temps et les blessé. Les 4 autres qui étaient coincé dans le camion ont été dégagés par les sapeurs pompiers. Ils les ont amenés dans un matériel adapté pour ramasser les corps », témoigne le Dr Emmanuel Théophile Kengne.
Sur les 8 morts, 5 seront seulement identifiés. « Les gens prennent les corps sans carte d’identité. J’ai fais beaucoup d’effort pour identifier les 5 », explique le commandant du peloton routier. Après les premiers soins accordés aux accidentés par l’équipe d’urgence mise en place par l’hôpital et composés de tous les infirmiers des services de garde, des étudiants des écoles des infirmiers en stage, les familles se sont occupées des leurs.

dimanche 30 mai 2010

Extrême-Nord: Epidémie déclarée de choléra

Depuis son apparition dans la région de l’extrême-Nord il ya environ un mois, l’épidémie de choléra a déjà fait une dizaine de Mort. 5 personnes ont été déclarées mortes de cette maladie à Kossohone dans l’arrondissement de Mogodé. Dans ce village frontalier avec le Nigeria, trois personnes ont trouvé la mort dont une mère et son bébé qui se seraient rendus dans un marché au Nigéria. La grand-mère qui s’occupait de son petit-fils et sa fille seraient également décédée selon des sources médicales. C’est lorsqu’une dizaine villageois de Kossohone vont manifester les mêmes symptômes qu’ils vont être transférés au centre de santé intégré de Mogodé pour la prise en charge. Malgré les soins intensifs administrés, l’épidémie va faire une quatrième victime.
A Makary et Mada dans le Logone et Chari, le premier cas de choléra a été déclaré il y a près d’un mois. De ce coté là, cinq personnes sont décédées. « Dès que nous avons eu confirmation qu’il s’agissait du choléra, nous avons immédiatement mis sur pied une cellule d’alerte afin de contenir la progression de la maladie, en mettant un accent sur la désinfection des points d’eau et des puits », explique le Dr Marcellin Nimpa Mengouo, chef d'unité régionale du programme élargi de vaccination de l'Extrême Nord.
« A l'heure actuelle, il y a en tout 84 cas de choléra dont neufs décès sur toute l'étendue de la région. Il y a précisément 41 cas dont cinq décès à Makary et 33 cas à Mada. La semaine dernière également, plus exactement le 28 mai dernier, on nous a signalé du côté de Mogodé, dans le village Kossehone, 10 cas dont 04 décès dans deux familles proches », a récemment indiqué le délégué régional de la Santé, Dr Rebecca Djaou.
Des équipes déployées les localités affectées ont traité et désinfecté les points d'eau et les puits, les salles d'hospitalisation. « L'Organisation mondiale de la santé, la Croix rouge et l'Unicef nous ont fortement appuyés avec des médicaments. Et, à l'heure actuelle, la situation est maitrisée puisque depuis le 28 mai, on n'a ni enregistré de nouveaux cas, ni des décès», rassure Dr Rebecca. Selon le Dr Marcellin Nimpa Mengouo, les populations ont été sensibilisées et il leur a été recommandé de boire de l'eau de forage, toilettes, de se laver les mains et laver les aliments avant de les consommer.
Des concertations avec les autorités locales ont permis de sensibiliser et à inciter les populations à changer leurs comportements. Le matériel médical offert par les organisations internationales ont permis jusqu’ici à administrer gratuitement des soins aux patients contaminés. En 2009 à l'Extrême-Nord, l’épidémie de choléra avait fait une soixantaine de morts sur près de 395 cas déclarés.

Jean Pierre Hachda

lundi 12 avril 2010

Fenasco B 2010: La région de l’Extrême-Nord championne


Avec 26 médailles remportées dont 8 en or, 8 en argent et 10 en bronze, la région de l’Extrême-Nord remporte les 5e Jeux de la Fenasco ligue B. Les athlètes originaires de la région de l’Extrême-Nord ont imposé leurs marques tout au long des compétitions marquant la 5e édition des jeux Fenasco de la ligue B qui se sont déroulés du 6 au 9 avril 2010 à Mbalmayo.
L’Extrême-Nord s’est particulièrement démarqué dans les sports individuels où elle a effectuée une razzia. Que se soit au saut en longueur filles et garçons, au saut en hauteur garçons, en course de vitesse filles (60m) et en course garçons (600m), l’Extrême-Nord n’a que croqué l’or. La star, sur piste d’athlétisme reste sans doute la jeune Souraya Mahama. A elle seule, deux médailles d’or : une en saut en longueur et l’autre en course de relais. Une confirmation pour la région de l’Extrême-Nord qui a fait mieux que l’année dernière où elle s’est imposée à la deuxième place.
Parmi les équipes du Septentrion, le Nord vient en deuxième position, 6e au classement général. Elle a remporté 4 médailles en or, 5 en argent et 5 en bronze. L’Adamaoua est dernière des trois équipes septentrionales et la 9e place au classement général. Elle remporte une médaille en or, en gymnastique artistique masculine remportée par l’élève Sodéa, 1 médaille en argent et 0 en bronze. Elle remporte néanmoins le trophée de l’équipe fair-play. Les équipe du septentrion se sont démarqués particulièrement au tennis de table, discipline introduite cette année au Fenasco tout comme le basket-ball, le football féminin et le saut en longueur. Nourra Aïssatou du Nord a remporté la médaille d’or en tennis de table filles face à Nzié de l’Adamaoua qui s’est contentée de l’argent.
Au plan national, la région du Nord-Ouest occupe la deuxième place avec 6 médailles en or, 4 en argent et 1 en bronze. La région du Centre qui a remporté la quatrième édition disputée à Bertoua en 2009 vient en 3e position avec 5 médailles en or, 5 en argent et 10 en bronze. Le Littoral occupe la 5e place avec 4 médailles en or, l’Est la 7e position avec 3 médailles en or tandis que le Sud occupe la dernière place.
La pluie qui s’est abattue sur la ville de Mbalmayo tout comme le déplacement du cadre de la cérémonie de clôture qui s’est déroulé finalement à la place des fêtes de Mbalmayo n’a pas gâché l’éclat de la cérémonie et la joie des champions venus des quatre régions du pays. Présents à Mbalmayo à la clôture de la compétition, les ministres de l’Education de base, des Sports, de l’Emploi et de la jeunesse ont remis les trophées aux champions.
Les 1010 jeunes athlètes venus des 10 régions du pays ont rivalisé d’adresse au cours des 5e jeux de la Fenasco B de Mbalmayo qui avaient pour thème « sports à l’école et développement des jeunes ». Pour Mme Youssouf née Hadidja Alim, ministre de l’Education de Base, « ce thème souligne la relation étroite qui existe entre le sport et le développement du jeune » puisque la pratique du sport offre au jeune des opportunités extraordinaires, notamment, un développement physiologique, intellectuel et moral harmonieux de l’enfant.
Plusieurs manquements ont néanmoins été relevé lors des compétitions notamment les fraudes et les tricheries. 25 athlètes ont été disqualifiés. « Les noms portés sont effectivement ceux des enfants des écoles primaire, mais les enfants qui les représentent sortent des lycées », explique Dr Louis Zebaze, président de la commission médicale et de morphologie. Le littoral occupe le top du classement avec 1o cas sur les 25 athlètes sanctionnés. Il s’agira, a expliqué le ministre de l’Education de Base, Mme Youssouf née Hadidja Alim, de réduire ces manquement lors des prochains jeux, prévus dans la région du Sud-Ouest.

mardi 23 mars 2010

Mayo-Tsanaga : «En 20 ans, l’Ademat a gagné en maturité et en expérience »

Hama Hadama Bello, secrétaire général de l’Association pour le développent du Mayo-Tsanaga (Ademat)

Sous quel auspice placez-vous la tenue de la 10e Assemblée générale de l’Ademat ?
Les travaux de la 10e Assemblée générale seront placés sous l’auspice des acquis à consolider car voyez-vous l’association à presque 20 ans d’âge. Elle a gagné en maturité et en expérience. Il est question à ce titre d’évaluer ces acquis, ensuite chercher à les consolider au mieux, les rendre durables. C’est un défi !

Quelles sont vos attentes ?
Mes attentes en tant que Secrétaire Général sont nombreuses à savoir : que la mobilisation des filles et fils de ce département soit effective ; que les cotisations soient à la hauteur de l’événement, soit dit en passant, battre les 17.000.000 Fcfa récoltés lors de l’Assemblée de Koza en 2008 ; enfin et comme je l’ai dit, qu’au sortir des travaux de cette assemblée, qu’une nouvelle approche méthodologique, fort des expériences passées soit initiée et adoptée car les problèmes du Mayo-Tsanaga sont divers et nombreux et malgré l’intervention des pouvoir publics, ils restent importants et touchent toutes les couches de nos populations. Il serait souhaitable de penser à d’autres pistes afin d’accélérer ce développement. Ici, nous pensons à des banques des données des projets pour chaque unité, l’élaboration d’une synthèse des projets prioritaires et la recherche des bailleurs.

Que peut-on mettre à l’actif de l’Ademat en termes de développement dans le Mayo-Tsanaga ?
En presque 20 ans d’âge, l’Ademat a mobilisé une centaine de millions (matériel et financier) au développement du Mayo-Tsanaga. Ce qui se traduit par l’achat du matériel éducatif et sanitaire, le paiement des enseignants, la construction des salles des classes et leur équipement, l’appui aux comités et autres associations de développement. Ensuite, et c’est important, durant ces années les filles et fils de ce département se sont donné rendez-vous chaque année lors des tenues des assemblées permettant ainsi de mieux penser et asseoir les objectifs que vise leur association à savoir : renforcer les liens d’entente, de solidarité, contribuer à l’éducation civique en vue de rehausser l’image de marque du département, conscientiser les populations du département sur la nécessité de se prendre en charge et j’en oubli encore.…

Quels sont les obstacles au développement de cette région ?
Les obstacles au développement de cette région sont de plusieurs ordres : certains naturels et d’autres conjoncturels. Malgré le dynamisme de ces populations, le manque et la pauvreté des terres cultivables, l’insuffisance des intrants agricoles et la rareté des pluies sont autant de facteurs qui bloquent cette région. Et comme vous le savez, le revenu par habitant est très faible dans cette partie du territoire, ajoutez à cela la forte densité des populations (dans certaines zones, elle atteint 120 habitant au Km²). Vous comprenez donc que c’est une situation peu enviable pour des populations qui vivent à plus de 85% d’agriculture.

Que répondez-vous à ceux qui disent que la politique et la multiplication des comités de développement des villages sont à l’origine de la division dans ce département ?
Je ne crois pas beaucoup à cela. Chaque fille et fils du Mayo-Tsanaga sont originaires d’un village, d’un canton, d’une unité administrative. Le développement se faisant à la base, donne l’occasion aux élites d’apporter leur contribution à chaque niveau de l’échelle. C’est humain, mais l’essentiel c’est de sauvegarder la cohésion sociale de cet important département. Il est vrai que nos élites pensent d’avantage au village avant d’autres considérations. Mais l’organisation sociopolitique ne favorise-elle pas cet état de chose ? Pour être conseiller municipal, il faut bien que votre village vous présente. Pour cela, ne faudra-t-il pas montrer qu’on est proche de celui–ci ? L’essentiel, c’est l’organisation que nous devrions nous doter pour que le plus important reste le développement des entités qui à leur tour, assurera la cohésion et l’épanouissement du grand ensemble (Ademat). Les divisions trouvent leur origine dans les cœurs et non dans l’apport qu’on donne à tel ou tel village. Personne n’a choisi de naître dans le Mayo-Tsanaga. Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Nos diversités linguistiques, religieuses, ethniques doivent devenir des opportunités à saisir.

A quoi donc se résument les défis de l’Ademat aujourd’hui ?
Le Mayo-Tsanaga doit comprendre que le monde est devenu un gros village planétaire et que ne peuvent en tirer profit que les peuples organisés, créatifs, ambitieux. Les enjeux se font au sein des grands ensembles, il n’y a donc pas de places aux divisions et à l’individualisme.

Environnement : Le Japon appuie la lutte contre la désertification


Environnement : Le Japon appuie la lutte contre la désertification

« La partie septentrionale du pays qui subit des effets réels néfastes de la désertification et de la déforestation », préoccupe le Japon, a indiqué l’ambassadeur du Japon au Cameroun, Keiji Yamamoto. Une préoccupation qui est à l’origine de la signature, le 17 mars 2009, de deux échanges de note entre le gouvernement camerounais, représenté par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire national, Louis Paul Motaze, et l’ambassadeur du Japon, Keiji Yamamoto. C’était en présence du ministre des Forêts et de la Faune, Elvis Ngole Ngole et du ministre délégué du Minepat, Yaouba Abdoulaye.
Une convention qui met à la disposition du Cameroun, à titre non remboursable, un don hors-projet et un don pour un programme environnement d’un montant de 7 milliards 400 millions de Fcfa. Le premier accord, d’une valeur de 3.400.000.000 Fcfa servira à « acquérir des biens économiques dont les produits des ventes seront déposés dans un fonds de contrepartie utilisé judicieusement pour financer des projets spécifiques destinés à soutenir les efforts du gouvernement camerounais pour s’attaquer aux problèmes de développement socio-économique avec pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté », a expliqué Keiji Yamamoto.
Quant au second don, d’un montant d’environ 4.200.000.000 Fcfa, servira à l’acquisition de « divers biens économiques permettant de maîtriser les ressources forestières du pays et de mettre en œuvre des mesures positives pour une gestion durable et de la préservation des forets afin de combattre la changement climatique », selon l’ambassadeur du Japon.
Le Minepat Louis Paul Motaze a déclaré que cette aide servira au renforcement des capacités de tous les acteurs concernés par le secteur de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie des populations des zones forestières à travers la conservation participative et concertée de la biodiversité ainsi que de la valorisation communautaire et durable des ressources forestières. Il a indiqué que le premier accord fait partie d’un vaste programme d’amélioration durable et concertée des conditions d’existence matérielle des populations. La première phase, actuellement en cours d’achèvement, a d’ailleurs abouti à la « réalisation des adductions d’eau potable, des infrastructures scolaires, des unités d’élevage et de production des aliments pour la volaille, des infrastructures d’offre des soins de santé et de transformation des rebus de coton en coton hydrophile, de la construction des unités d’abatage et de conditionnement des produits de la volaille », a révélé Louis Paul Motaze.
Cet appui, destiné à soutenir les efforts du gouvernement dans la gestion des ressources humaines, est une avancée significative pour le gouvernement camerounais dans sa lutte contre les problèmes environnementaux a précisé le ministre des Forêts et de la Faune, Elvis Ngole Ngole qui a déclaré que l’objectif de cet accord vise à « s’assurer que la forêt du Cameroun est exploitée de manière rationnelle en même temps que la préservation de la biodiversité ».
L’ambassadeur Keiji Yamamoto a par ailleurs déclaré que le changement climatique représente une grande menace pour la croissance et le développement durable en Afrique ainsi que pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Aussi, a-t-il réitéré, le Japon souhaite marquer sa volonté pour la formation d’un « nouveau cadre légal effectif et équitable » sur le changement climatique.
Une volonté matérialisé su le terrain par le principe de « don hors projet » qui « est un nouveau mécanisme mis en œuvre par e Japon », selon Mme Pélagie Nguimout Ekong, chargée d’étude au Minepat et très proche du dossier. D’après elle, plusieurs projets ont été financés avec l’appui des Japonais. Grâce au fond de contrepartie généré par ledit don, d’un montant 1.400.000.000 Fcfa, 25 projets de développement ont été réalisés dans les domaines de l’eau, de l’énergie, de l’éducation et de la santé.

Transport : Les règles de Rotterdam expliquées aux chargeurs africains

« Les règles de Roterdam : quel apport pour l’Afrique ?» C’est pour répondre à cette question que des magistrats, des avocats, des experts des structures partenaires de la place portuaire et des opérateurs économiques d’Afrique se sont réunis les 18 et 19 mars 2010 à Yaoundé. Organisés par le Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc), avec le concours de la Commission des Nations unies pour le droit commercial international (Cnudci), le Comité maritime international (Cmi) et l’Union des conseils des chargeurs africains (Ucca), l’objectifs des assises visaient à « faire connaître la nouvelle convention et évaluer son impact sur les transports maritimes des pays africains et les économies nationales », selon le directeur général du Cncc, Auguste Mbappe Penda.
Une occasion pour présenter aux différents acteurs du transport multimodal les grandes lignes des « règles de Rotterdam ». Il s’agit d’attirer « l’attention des hautes autorités politiques sur la nécessité d’un examen profond de cette nouvelle convention, car il importe de prendre des dispositions utiles dès maintenant, pour mieux affronter cet instrument juridique, afin de ne pas être surpris par ses effets au moment de son éventuelle entrée en vigueur», a prévenu le Dg du Cncc, Auguste Mbappe Penda à l’ouverture des travaux le 18 mars.
Prudent, même s’il a reconnu que les « Règles de Rotterdam » s’inscrivent dans la mouvance de modernisation des normes juridiques du secteur maritime et portuaire, le ministre d’Etat, ministre des Transport, Bello Bouba Maïgari, représentant du Premier ministre, a indiqué qu’il « importe, pour le Cameroun et pour l’ensemble des pays africains, de bien assimiler la quintessence des dispositions en vue d’apprécier, en connaissance de cause, l’opportunité ou non de ratifier ou, le cas échéant, d’y adhérer ».
Représentant plus de 80% du volume des échanges mondiaux de marchandise, les transports maritimes constituent l’épine dorsale du commerce international. « Pour les pays africains, ce chiffre se situe à environ 95% du commerce extérieur », d’après le ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari. C’est pourquoi « la prise de conscience des conséquence économiques que peuvent entraîner les mutations juridiques préconisées par les « Les règles de Rotterdam » justifie donc largement l’intérêt que le Cameroun et l’Afrique toute entière porte à la maîtrise de cet instrument juridique international », a-t-il estimé.
Les experts présents aux assises ont rassuré les chargeurs africains sur la nécessité d’adopter « Les règles de Rotterdam », un texte « extrêmement décisif pour l’avenir du monde maritime », croit savoir Mme Kate Lannan, représentant du la Commission des nations unies pour le droit commercial international (Cnudci). Mêmes certitudes pour le Pr. Tomotaka Fujita, enseignant de Droit à l’université de Tokyo et vice président à la 41e Session de la Cnudci en 2008. Il pense que les règles de Rotterdam « ont volontairement réglé en détail, grâce à ses 96 articles, nombre de questions juridiques actuellement oubliées ou réglées de manière superficielle par les règles de Haye-Visby ou par les Règles de Hambourg ».
La synthèse des travaux du séminaire a néanmoins permis de mettre en évidence trois enseignements majeurs, selon le rapporteur, le Pr. Martin Ndende, expert juridique international. « C’est d’abord une Convention voulue comme instrument de compromis, c’est ensuite une Convention extrêmement riche et novatrice, mais c’est aussi, et enfin, comme toute œuvre humaine, une Convention nécessairement imparfaite et forcément problématique ».
L’Union des conseils des chargeurs Africains (Ucca) créée 1977 compte 16 membres dont l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Cote d’Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée Equatoriale, Guinée Conakry, Mali, Niger, Nigeria, République Démocratique du Congo, Sénégal et le Togo. Au Cameroun, le Conseil national des chargeurs a été créé le 21 février 1975. Etablissement public administratif, il assure aux chargeurs l’assistance sur toute la chaîne de transport et la défense de leurs intérêts en vue de contribuer à la promotion du commerce international.