Mont-Rhumsiki, Mokolo, Nord-Cameroun

mardi 25 janvier 2011

Garoua. Les Evêques condamnent l’aide de l’UE aux associations d’homosexuels


Réunis à Garoua du 9 au 14 janvier 2011 à l’occasion du 34e séminaire annuel de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, les Evêques ont dénoncé l’octroi d’un important don en argent par l’Union européenne à des associations d’homosexuels au Cameroun.
« Les évêques, ayant appris l’octroi d’un important don en argent par l’Union européenne à des associations d’homosexuels au Cameroun, disent leur désapprobation et leur indignation ». Le communiqué final ayant sanctionné les travaux du 34e séminaire annuel de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun ne s’est pas fait attendre et a ainsi réaffirmé la doctrine traditionnelle de l’Eglise sur la question. « Dieu est amour » et cet amour devrait « s’exprimer dans le couple de l’homme et de la femme unis dans le mariage », relève les Evêques avant d’exhorter « les fidèles chrétiens et tous les hommes de bonne volonté à rester fidèles à cet engagement qui élève l’être humain ».
C’est onze ans après, depuis le 9 janvier 2000, à l’occasion de la clôture du Congres Biblique et du lancement des célébrations de l’année du grand Jubilé de l’An 200, que les Evêques se sont à nouveau retrouvés à Garoua du 9 au 14 janvier 2011 pour discuter du thème, « vers l’auto-prise en jalons d’charge de la conférence épiscopale du Cameroun ». Les travaux qui se sont déroulés dans la salle de conférence du Centre jean Paul II de Garoua ont permis aux dirigeants de l’Eglise d’échanger sur la situation économique et financière de la conférence et de jeter les jalons d’une auto-prise en charge.
Une démarche qui est l’aboutissement d’un long processus initié il y a de longue année selon le président de CENC. Aussi, a-t-il rappelé, au moment où notre pays célèbre 50 ans de son indépendance, 50 ans de sa réunification, L’Eglise, qui a aidé des millions de Camerounais à s’émanciper, doit elle-même sortir de l’ornière. « Notre auto-prise en charge ne veut aucunement dire que nous voulons vivre en autarcie. Ceci serait d’ailleurs antiévangélique. Par contre, nous voulons apprendre à vivre à la hauteur de nos moyens, et prendre conscience que notre pauvreté n’est pas synonyme de misère », estime Mgr Joseph Atanga, président de CENC.
C’est dans cette optique que divers avant projets ont été soumis à une étude de faisabilité notamment les travaux du Complexe Episcopal.
Les évêques ont de même adressé une lettre pastorale à tous les fidèles catholiques du Cameroun les invitant à verser une contribution financière pendant le carême pour soutenir les activités de l’Eglise. En joignant l’utile à l’agréable, le séjour des Evêques a été ponctué par une excursion et des visites des autorités de la région notamment du gouverneur de la région du Nord, Gambo Haman, qui s’est félicité des excellents rapports qui existent entre l’Eglise catholique et l’Etat du Cameroun. En souhaitant la bienvenue aux Evêques, le délégué du gouvernement à quant à lui magnifié la parfaite liberté religieuse qui règne à Garoua et qui « permet à chaque habitant de la métropole de pratiquer sa religion sans inquiétude ».
A la messe pontificale d’ouverture qui s’est tenue à la cathédrale Ste Thérèse de l’Enfant Jésus de Garoua, les chrétiens sont venus de partout de l’Archidiocèse souhaiter la bienvenue au collège des Evêques. « Il convient de signaler que ce sont des pauvres qui sont venus au devant de vous, des gens qui luttent chaque jour pour survivre, et qui sans cesse expriment concrètement ce que signifie « manger à la sueur de son front » », a expliqué Mgr Antoine Ntalou qui a déclaré que ce peuple de pauvre a confiance en l’Eglise. Avant de quitter la métropole du Grand-Nord, les Evêques, qui ont été accompagné par des fidèles jusqu’à l’Aéroport international de Garoua, ont béni le peuple et remercié tous ceux qui ont œuvré pour la réussite de cette importante rencontre. Rendez-vous a ainsi été pris pour janvier 2012 à Mbalmayo.

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