Mont-Rhumsiki, Mokolo, Nord-Cameroun

jeudi 23 décembre 2010

Renaissance de Ngoumou humiliée à Garoua



Après un match nul, âprement arraché à Ngaoudéré University Fc le week-end dernier à Ngaoundéré, Cotonsport de Garoua qui recevait Renaissance de Ngoumou le 22 décembre 2010 au stade de Roumdé adjia de Garoua, match comptant pour la 7e journée, a donné une leçon de foot aux poulains de Towa Richard. 5 à 0 à la fin de la rencontre, c’est Momi Hilaire (7) qui ouvre le score dès la 10e minute. Le sort du match va se sceller à la 26e minute lorsque Kpwolon Serge (13) de Renaissance, alors dernier défenseur, tacle Haman Jacques (26) qui s’était retrouvé seul face au gardien Nsangou. Il écope d’un carton rouge. Towa Richard, le coach de Renaissance décide alors de faire sortir un attaquant, Endougou René (7) pour le défenseur Ndeng Pierre (15). A dix contre onze, Renaissance tient jusqu’à la fin de la première partie.
Cinq minute de jeu après la reprise, Momi Hilaire marque son deuxième but sur corner centré par Oyonga Bitoko. Affaibli, dominé, Renaissance est presque transparente devant Contonsport qui multiplie des occasions de buts. A la 60e minute, Lancina Karim (2) de Cotonsport, sur un coup franc à 20 m de la surface de réparation, arme sa frappe et transperce les filets. Coton mène 3 à 0. Momi Hilaire, le Centrafricain de Cotonsport s’offre un tripait à la 65e sur un pressing offensif et marque le 4e but. L’entrée d’Alnoudji Nicholas à la 73e minute est accompagne des ovations des supporters de Coton. C’est Ismaïla Baba qui va saler l’addition en marquant le 5e bur de Coton à la 85e minute sous les acclamation des supporter qui semblent avoir retrouver Cotonsport des grands jours.


Stade Omnisports Roumde Adjia
heure15 H 30
Coton Sport de Garoua # Renaissance de Ngoumou
Score : 5-0

Equipes
Coton sport de Garoua

16 Moumine Kasssouré 3 Ndzana Kana 15 Ewonde Epassi 8 Pala Sie 28 Oyonga Bitoko 2 Lancina Karim (14 Alnoudji Nicholas, 73e mn)10 Ashu Tamae (11 Ousmaila Baba, 60e mn)20 Balokog Nack 27 Salli Edgar 7 Momi Hilaire 26 Haman Jacques (18 Babanda Jacques, 69e mn)Remplaçants 18 Babanda Jacques
11 Ousmaila Baba 14 Alnoudji Nicholas 9 Minane Paul 21 Mbongo Ewangue 12 Seidou Idrissa 22 Mouloum Illiassou Coach : Haman Gabrielle

Renaissance de Ngoumou
1 Nsangou 5 Ndjock Yves 8 Belinga Steve 3 Ibrahim Wassia 13 Kpwolon Serge (carton rouge, 26e mn)
12 Ihkanga Jean 6 Armand Mefire (20 Ndjam Alain, 64e mn)23 Ondolo Alix 7 Endougou Rene (15 Ndeng Pierre, 30e mn)21 Belga Emmanuel 10 Obekop Marius Remplaçants 2 Dassi Alfred 11 Tchuente Cyrille
20 Ndjam Alain 15 Ndeng Pierre 16 Ngana Eric 19 Ngoniffe Junior 14 Anaba Patrick Coach: Towa Richard

Officiels:
Arbitre: Nlepna David
Arbitre assistant N°1: Ngo’on Mbeleck
Arbitre assistant N°2: Ndam Blaise
4e arbitre : Daïrou Gambo
Coordinateur général : Kiloa Falou
Commissaire : Maliki Daniel

Butteurs:
7 Momi Hilaire (10e, 50e ,65e), 2 Lancina Karim (60 e), 11 Ousmaila Baba (85e mn)

Réactions
Haman Gabrielle, coach de Coton Sport


Comme depuis le début de la saison, les gars se donnent à fond, ils font des bons matches. C’est vrai que dans les autres matches on n’a pas eu la chance de marquer beaucoup de but. Cet après midi on a marqué cinq buts. Je crois que c’est mérité dans l’ensemble du match et dans l’ensemble de la saison. Je pense que cette équipe est en construction. C’est une équipe qui ne fait que progresser au cours des matchs. Là, on a atteint un bon niveau. C’est vrai qu’il faut davantage l’améliorer pour les matchs de coupe africaine. Je dis au public de ne pas s’inquiéter. Cette équipe monte en puissance et nous arriverons à faire quelque chose de bien dans les jours à venir.

Towa Richard, coach de Renaissance de Ngoumou
La rencontre s’est jouée à la première mi-temps. Ça a déstabilisé tout le groupe. Je crois que les quatre autres buts sont venus très facilement. La première a été décisive pour ce match. On ne peut pas se fier sur le report du match pour expliquer cet échec. C’est un match qui s’est joué en 90 minutes. Tous les joueurs étaient appelés à pouvoir donner le maximum d’eux même. Le match s’est joué à la première mi-temps, le carton rouge, il a été un peu trop sévère et il y a des actions qui n’étaient vraiment pas facile pour nous.

Garoua : Les détenus ouvrent boutique

Située en face de la prison centrale, « la boutique du détenu » offre au public des objets d’art fabriqués par les prisonniers.

L’ouverture de « la boutique du détenu » a été l’un des moments forts et innovants de la célébration de l’arbre de noël 2010 à la prison centrale de Garoua le 22 décembre 2010. Fruit de l’Association « Cam to me », le magasin qui est logé dans un container aménagé est un espace de vente des différents produits et objets d’arts, de décorations, de sports conçus par les prisonniers de la prison centrale. Le projet qui a vu le jour grâce au concours d'un groupe d'amis italiens réunis au sein « Cam to me » vise d’un part à faire connaître au grand public, le savoir-faire des prisonniers, et la réinsertion socio-profession des détenus d’autre part. « La boutique du détenu est entièrement gérée par les prisonniers eux-mêmes. Nous allons les accompagner dans le processus d’approvisionnement, de la gestion des stocks, du marketing, de la tenue d’une bonne comptabilité », explique David Bayang, membre de « Cam to me » et volontaire à la prison.
De même, les bénéfices tirés de la vente des objets sont totalement rétrocédés aux détenus pour les aider à subvenir à leurs besoins vitaux voire payer le transport du détenu libéré après avoir purgé sa peine. « Le prisonnier peut également cotiser cet argent et une fois sorti de la prison, monter un projet pour sa réinsertion avec notre appui », révèle David Bayang qui regrette que tous les prisonniers notamment les femmes n’y participent pas pleinement faute de formation. Ici, l’apprentissage se transmet par détenus qui se regroupent dans des coins pour tisser, broder ou sculpter des œuvres. « L’autre handicap, ce qu’il est formellement interdit de faire entrer des objets « dangereux » à l’intérieur de la prison (marteau, couteau, ciseaux, scie etc). Ce qui limite la variété des prestations à présenter par les prisonniers », déplore-t-
Du 20 au 22 décembre 2010, le programme de la semaine de l’arbre de noël à la prison centrale de Garoua déroulait une diversité d’activités dont l’investissement humain, la projection d’un film sur écran géant, le match des incollables, les causeries éducatives sur la salubrité en milieu carcéral, les concours de danses traditionnelles, de poèmes et sketchs, un match de foot et un repas avec le millier de prisonnier du centre détention. Des prix ont ainsi été remis aux meilleurs. La messe de noël a d’ailleurs été dite par Mgr Antoine Ntalou, archevêque métropolitain de Garoua qui a fait le déplacement de la prison.
«Nous sommes venus vers eux en ce jour pour leur rappeler que la fête de noël n’est pas seulement pour les autres, mais pour eux », a rappelé Mgr Antoine Talou. La privation de liberté est une épreuve non négligeable. « mais le fait d’être détenu ne signifie pas qu’on pas aimé par Dieu », a-t-il dit avant de dire, «sachez que Dieu vous aime, il vous aime ». Dans son homélie, il a rassuré les détenus en disant que «Dieu vient à l’homme qui est tombé pour le relever ».
Construite pour accueillir 500 prisonniers, la prison de Garoua comptait près de 1500 pensionnaires le 22 décembre 2010. 80 à 160 détenus occupent chacune des 11 cellules de la prison. La cellule N°11 est réservée aux 11 femmes détenues. Malgré les efforts des responsables en charge des prisons, il faut noter que les liés au surpeuplement, à la promiscuité et à la qualité de l’alimentation des détenus sont criards. « Je voudrais conduire un plaidoyer pour inciter le gouvernement en place à faire bon usage de la main d’œuvre pénale. La préparation à la réinsertion socioprofessionnelle du détenu, passe aussi par la mise en place d’un cadre spécial de législation de travail des détenus », espère David Bayang qui souhaite offrir sa dignité à tous les prisonniers de Garoua.

Interview
«70% des prisonniers de Garoua sont des récidivistes »
David Bayang, volontaire à la prison centrale de Garoua


Comment est né votre projet ?
Cela fait bientôt 5 ans que j’interviens bénévolement aux cotés des détenus de la prison centrale de Garoua. L’essentiel de ma mission porte sur l’assistance judiciaire aux détenus les plus indigents. Cette assistance consiste à diligenter les dossiers des prisonniers auprès du Parquet, à requérir les services d’un Avocat pour les dossiers complexes, à payer les contraintes par corps pour les prisonniers les plus nécessiteux, à mettre en lien les détenus avec leurs familles. Pendant mes visites de monitoring, j'ai remarqué que les détenus ont du génie et du talent. Ils savent réaliser des objets d’arts, de décorations, de sports etc. J'ai pensé qu’on pouvait les accompagner en créant un espace de vente des différents produits conçus par leurs soins. Cet espace a vu le jour avec le concours d'un groupe d'amis italiens réunis au sein d'une petite association appelée « Cam to me ».

Que recherchez-vous par ce projet ?
Notre intention est de faire connaître au grand public, le savoir-faire des prisonniers. Le projet vise aussi la réinsertion socio-profession des détenus. A terme, nous allons construire une salle polyvalente qui servira de cadre pour accueillir ceux des prisonniers qui désirent apprendre à concevoir un objet d’art commercialisable.

Comment est géré cet établissement ?
La boutique du détenu est entièrement gérée par les prisonniers eux-mêmes. Nous allons les accompagner dans le processus d’approvisionnement, de la gestion des stocks, du marketing, de la tenue d’une bonne comptabilité.

Est-ce tous les détenus qui sont concerné par ce projet ?
Oui, tous sont interpellés à y participer activement. Il y a un problème chez les femmes prisonnières : elles ont besoin de formation avant de se lancer dans la fabrication des objets. L’autre handicap, ce qu’il est formellement interdit de faire entrer des objets « dangereux » à l’intérieur de la prison (marteau, couteau, ciseaux, scie etc). Ce qui limite la variété des prestations à présenter par les prisonniers.

Quels avantages disposent-ils en produisant des objets d’art pour cette échoppe ?
Les bénéfices tirés de cette boutique sont entièrement rétrocédés aux détenus. Cet argent peut aider à subvenir aux besoins vitaux des prisonniers. Il peut aussi aider à payer le transport du détenu libéré après avoir purgé sa peine.

mercredi 15 décembre 2010

Maroua : Le festival «Yelwata Maroua Ier 2010 » se prépare

Intégrer les produits artistiques et culturels dans la politique de développement de la commune à travers leur intégration dans les échanges avec d’autres communauté et en donnant à leur promoteurs la possibilité d’être présents aux différents rendez-vous du donner et du recevoir. C’est l’objectif donnez par les responsables de la commune de Maroua 1er au premier festival culturel baptisé «Yelwata Maroua Ier 2010 » qui se tiendra du 28 au 30 décembre 2010 dans l’enceinte de la bibliothèque pilote régionale de Maroua, village du festival.
Au programme, des conférences et débats portant sur la culture, des expositions d’objets d’art, jeux et tombola, une foire expo-promo, des projections cinématographiques, des activités culturelles, l’élection Mis et master Maroua 1er une fantasia et diverses autres attraction. Pour le président du comité d’organisation, le maire de Maroua 1er, Hamadou Haminou, le festival des arts et de la culture « Yelwata Maroua Ier entend « participer à la promotion des cultures locales dans le contexte de la décentralisation ». Artisans, artistes, humoristes, écrivains, cinéastes, imminents professeurs et promoteurs sont attendus au village du festival qui accueillera les visiteurs de 9 heures à 22 heures.
Organisé sous le thème « la culture : socle de développement de Maroua Ier, le festival «Yelwata Maroua Ier 2010 » entend placer la culture au centre du développement local. « une fantasia sera organisée en face du village du festival le 30 décembre à 15 heures en présence de sa Majesté le lamido de Maroua. Elle sera précédée de 02 combats de lutte traditionnelle», indique un membre du comité d’organisation.
Des stands seront mis à la disposition des entreprises et des acteurs du secteur informel pour exposer et faire la promotion et la vente de leurs produits. Avec la fermeture de la quasi-totalité des salles de cinéma dans la région du Grand-Nord, le festival «Yelwata » offrira une occasion de discuter, d’exposer et de commenter sur des films produits par les cinéastes locaux. Les soirées culturelles verront voir passer les groupes de danse de la région. «Au soir du 30 décembre, seront organisée des élections en vue de désigner la mis et le master de Maroua 1er Le choix sera fait par un jury impartial choisi parmi des hommes de culture », prévient le maire de Maroua 1er, Hamadou Haminou.

mardi 14 décembre 2010

Ngong/Garoua: Chrétiens et musulmans souhaitent vivre en paix


Initiée par le comité « justice et paix » du Codas-Caritas de Garoua, la célébration interreligieuse vise à apaiser les tensions et conflits entre éleveurs et agriculteurs.

La grande cour de la résidence du lamido de Tchéboa à Ngong, localité située à une trentaine de Km de Garoua, chef lieu de la région du Nord, a servi de cadre à une célébration interreligieuse pour la paix, le 14 décembre 2010. C’était en présence de Mgr Antoine Ntalou, Archevêque de Garoua, du Révérend pasteur Emmanuel Ousmanou Bivagaï, président du Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun et Sa Majesté Moussa Aboubakari, lamido de Tchéboa, chef traditionnel et religieux et du représentant du sous-préfet de Tchéboa. « La paix est la racine de tout développement. Il n y a pas de développement sans paix », a d’entrée de jeu déclaré l’iman de mosquée de Ngong en invitant les populations, éleveurs, cultivateurs et commerçants à rechercher la paix.
« Nous réclamant d’un même créateur et appelés à cohabiter dans un même territoire, nous n’avons pas d’autres choix que de collaborer », a déclaré l’Abbé Augustin Vondou, curé de la paroisse de Ngong dans son mot introductif tout en espérant cette célébration « nous fera ressortir les réalités que nous vivons et nous offrira des pistes vers une cohabitation paisible et fraternelle ». Après la lecture d’un verset du coran et de la bible, la lecture intégrale de la déclaration commune signée par l’Archevêque de Garoua, le président du Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun et le lamido de Tchéboa.
« Les populations de l’Arrondissement de Tchéboa, enfant du même Dieu, sont appelées à cohabiter sereinement sur le même territoire. Et nous, autorités traditionnelles et religieuses, nous voulons accompagner ces populations en favorisant des espaces de dialogue et d’entente entre elles », énonce la déclaration. Les signataires s’engagent ainsi à aplanir les conflits entre les populations en examinant objectivement les situations de conflits, dans le respect de la vérité des faits. Sa Majesté Moussa Aboubakari, lamido de Tchéboa, est d’ailleurs revenu sur la symbolique de cette rencontre. « Que cette parole n’entre pas dans les oreilles des sourds », a-t-il dit. Il a ainsi appelé les populations à la tolérance et en a même profiter de la tribune pour rappeler le sens du mariage, l’importance d’éduquer les enfants tout comme le sens des mots Droits de l’homme et démocratie.
Pour l’Archevêque métropolitain de Garoua, les plus de 100.000 âmes que comptent l’arrondissement de Tchéboa, (112.000 selon le dernier recensement) et vivant de l’agriculture, de l’élevage et autres activités économique, se côtoient au quotidien. « Ces gens qui ne se voyaient pas hier se rencontrent aujourd’hui sur leur route, à cause de leurs occupations, et il n’est pas rare que des frictions naissent et que des conflits éclatent, surtout entre cultivateurs et éleveurs. Notre région et notre pays ont besoin des uns et des autres, lesquels doivent trouver le moyen de mener une coexistence pacifique », relève Mgr Antoine Ntalou. S’il note que les autorités administratives prennent des mesures opportunes pour sauvegarder les intérêts des uns et des autres, « naturellement ces mesures devraient être révisées périodiquement, selon les besoins et les nécessités ».
En clair, que les populations contribuent à créer un espace commun. « Nous devons vivre et travailler ensemble, dans la concorde et l’entente », a-t-il conclu. Au représentant du sous-préfet d’exhorter les populations de l’arrondissement de Tchéboa à « tout faire pour préserver cette paix », car les conflits menace la paix et la cohésion entre les éleveurs et les agriculteurs. C’est pourquoi il faut respecter scrupuleusement les dispositions qui réglementent la vie en milieu rural. Après Tcholiré en 2009, la deuxième édition du dialogue interreligieux est une initiative du comité « Justice et Paix » du Codas-Caritas de l’Archidiocèse de Garoua qui vise à délivrer message de paix et de concorde dans des localités où les conflits entre éleveurs et agriculteurs sont majeurs.

Réactions

« Suivre le dialogue qu’on vient d’avoir »
Moussa Aboubakari, lamido de Tchéboa
C’est Dieu qui nous a choisi popu diriger la population. Le message que je donne à mes frères et sœurs, c’est de suivre le dialogue qu’on vient d’avoir avec les chefs religieux. Il ne faut pas que cela entre dans les oreilles de sourd parce que je suis d’accord avec tout ce qui a été dit.

« Nous avons un effort à faire dans le pays et dans l’entente »
Mgr Antoine Ntalou, Archevêque de Garoua
Nous avons noté qu’il ya un phénomène récurent dans notre localité très peuplée, aux activités économiques très variées. Ce phénomène récurent c’est celui de l’opposition et qui plus est de l’affrontement même entre les éleveurs et les agriculteurs pour ne pas parler des autres groupes. Naturellement, cette situation porte préjudice d’abord aux relations humaines entre les habitants de la même localité mais aussi en définitive aux activités économiques qui sont perturbés et parfois même fortement entamées. Nous avons estimé qu’à coté de l’action que mène l’administration en particulier dans le domaine de la réglementation des zones pastorale et des zones réservée à l’agriculture, il y avait une autre action à mener, celle-là qui fait appel aux fibres du cœur des personnes. C’est pour cela que nous avons estimé nécessaire d’organiser cette célébration interreligieuse pour monter à tous, en tant que fils et fille du même pays, enfant du même Dieu, du même créateur, que nous avons un effort à faire dans le pays et dans l’entente.

« Il est très important que nous concevrions cette paix »
Rd pasteur Emmanuel Ousmanou Bivagaï, président du Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun

Cela a surpris des gens. Tout le monde était content. Le lamido, il me disait qu’il a été surpris, c’est une bonne chose. Je pense que cela va conscientiser les gens. Ce n’est pas pour rien qu’on a tenu cette célébration ici. Il y a des problèmes, les agriculteurs et des éleveurs ont des conflits. Nous voulons passer par cette célébration pour apporter notre contribution pour que demain ou après de main, ces gens qui cohabitent, s’entendent. Qu’ils trouvent des solutions à leur problèmes à l’amiable. Nous pouvons passer par la parole de Dieu au niveau des chrétiens, par l’Islam au niveau de musulmans et les animistes qui sont là aussi profitent parce que notre pays est un pays de paix. Il est très important que nous concevrions cette paix là jusqu’au bout.

lundi 13 décembre 2010

Garoua: Noel, fraternité et partage

Dans la plus grande métropole du Grand-Nord, le fête de Noël est considérée, autant par les chrétiens, musulmans et animiste, comme un moment de communion et de partage.

«Pour moi, la fête de Noel représente, autant que la fête de Ramadan que de Mouton, une occasion de vivre ensemble, de partager avec ses voisins, ses amis et ses collaborateurs de travail». Ainsi s’exprime Abdou, musulman, employé dans un grand magasin de la ville de Garoua. Selon lui, on ne peut pas y échapper car Noel est une très grande fête. « Nous vivons dans une ville où les communautés musulmanes, chrétienne et même païenne vivent leur croyance. Au quotidien comme lors des grands évènements, on se côtoie et on vit ensemble», ajoute-t-il même s’il admet qu’il ne dépense rien et passe la journée à honorer à des invitations des proches.
«Moi je suis d’une famille qui est moitié musulmane et moitié chrétienne. Il n’y aucune raison pour nous de ne pas fêter la Noel. C’est même absurde car autant qu’à Noel ou pendant le ramadan, tout le monde est concerné et c’est la fête dans la grande famille. Mes oncles chrétiens et musulmans se rencontrent et partagent des repas traditionnels et se racontent de vieux souvenirs. C’est un moment exceptionnel. Et même, pendant le jeune du Ramadan, mes cousins et neveux chrétiens jeûnent et nous accompagnent. Ils se privent de manger toute la journée. Ça renforce nos liens et instaure la tolérance dans la famille », révèle Jean Bouba, originaire du Mayo-Kani. « Pour preuve, je porte deux noms : chrétien et musulman », se vante-t-il.
Devenue musulmane par alliance, Habiba, elle a épousé un jeune «Alhadji » avec qui elle a deux enfants. « Je partage depuis cinq ans la vie et la foi de mon époux. Lui et moi honorons toujours à l’invitation de ma famille tout comme eux aussi nous rendent visite. Refuser de fêter et considérer cette occasion de partage serait comme nier les liens qui nous unissent lui et moi, ma faille et la sienne », croit savoir Habiba. Dans cette partie du pays, comme il est de coutume en de pareille occasion, certaines, non chrétiens, ne lésinent pas sur les moyens pour recevoir les « invités qui pourront passer vous dire bonjour ce jour-là », explique Hamadou.
Noel, c’est la fête des enfants. Coïncidant avec la fin d’année et du premier trimestre dans les écoles, les enfants de la maternelle particulièrement, reçoivent de multiples cadeaux de leurs parents et proches. « L’arbre de noël qui coïncide avec la remise des cadeaux de congé de Noël est un grand moment pour les parents de découvrir les qualités de comédiens, danseurs et de prestation dans les récitations de leurs enfants. Ici, les parents sont heureux d’ accompagner leur progénitures », révèle une maitresse de l’école maternelle de Djamboutou. Ils ont alors le bonheur de partager les premières expériences de ces derniers.
A l’approche de noël, dans les hôpitaux, les prisons et les orphelinats, les enfants malades et abandonnés ont l’occasion d’écouter l’histoire du petit Jésus qui est et reste leur fidèle compagnon. « Nous offrons des cadeaux à tous les enfants hospitalisés et aux nouveaux nés le jour de noël », indique une infirmière d’un hôpital privé de la place. «Mon fils est né le 25 décembre 2008 et ce jour là, il a reçu de nombreux cadeaux offerts à l’occasion de la fête de noël. Je ne peux pas oublier ces instants. Depuis, la venue de Noël est restée pour moi un moment de réjouissance. D’ailleurs l’anniversaire de mon fils est célébré ce jour-là et il y a la fête à la maison. J’en profite d’ailleurs pour en faire une grande fête et inviter tout le monde », raconte Amina, une musulmane convaincue.
Les grandes personnes ne sont en reste. « Je n’ai jamais compris la magie de noël. C’est un miracle. Pendant cette fête, de nombreux jeunes de mon village, partis en aventure, reviennent tous pour fêter au village. Or, beaucoup ne sont ni chrétiens ni musulmans », constate Matakwan, pousseur à Garoua. D’après son récit, « même pour les gens qui adorent encore les ancêtres, c’est un moment merveilleux. Beaucoup se décident d’ailleurs pour la première fois à aller à l’Eglise, question d’aller voir », raconte ce jeune homme originaire de Mokolo dans le Mayo-Tsanaga. « Noel c’est pour tout le monde. Il s’agit simplement de voir les fréquentations des magasins, foires, marchés et lieu de promotion pour savoir qu’il ne s’agit pas d’une fête réservée aux chrétiens. C’est vraiment un moment de communion », conclu Pascal Douswé.

Garoua : Woïla hip hop fait son spectacle

Un show mémorable a été offert au public de Garoua lors de la 2e édition du Festival Woïla HipHop 2010 qui a rassemblé près de 500 jeunes au Centre culturel français.

Avec les passages acclamés et euphoriques des artistes invités et en provenance de Ngaoundéré, Maroua, Yaoundé et Ndjamena au cours du grand concert hip hop clôturant la 2eédition du festival Woïla HipHop 2010, le 11 décembre, les populations de la ville de Garoua ont cette fois encore admiré les prestations des rappeurs « locaux ». Parrainée par le rappeur Parol, la deuxième édition du festival a connu la participation des rappeurs, danseurs, dj’s, graffitistes, communicateurs, managers et producteurs. Sur le podium, Dogg Fadah et Aimé Love du Tchad, Amerd D et Lasko de Ngaoundéré, Red Street de Maroua, Sahel HipHop Crew, Xylem, Cosmic Amer de Garoua. Un show mémorable offert au public de Garoua le samedi 11 décembre à l’Alliance française. Près de 500 jeunes en délire, ont fait la fête jusqu’à minuit avec les artistes qui se sont succédé sur la scène. A l’entrée de Parol, la salle s’est littéralement embrassée avec des « tueries » de son premier album et de sa street tape.
Le festival Woïla HipHop a offert aux artistes du Nord Cameroun, très peu en mouvement, « une vraie opportunité de rencontre et d'échange avec les artistes venus d'ailleurs », selon dj Kader, membre de l’association 2H. A travers l’exposition : Kamer, 20 ans de cultures urbaines, des ateliers d’écriture, de montage assisté par ordinateur animé par dj Kader et dj Kalbo (Maroua), graffiti et de danse, de rencontre d’échange, de projection documentaire, le concert « Découverte » avec les artistes locaux et du grand concert baptisé « la Nuit du Show hiphop », les adeptes du hip hop ont servi et édifié pendant deux jours.
Pour ses concepteurs, Woïla Hip Hop festival offre aux artistes du Nord-Cameroun d’exprimer leur culture urbaine sous ses différentes formes, susciter l’intérêt des pouvoirs publics, des mécènes et des bailleurs de fond à soutenir le secteur artistique et culturel et l’accompagner dans son processus de développement tout en favorisant la circulation et les échanges entre artistes de la sous-région Afrique centrale. Par ailleurs, il s’agit de mettre en valeur les créations des artistes du Grand-Nord et trouver des voies et moyens pour une diffusion de leur création, créer un réseau d’artistes et acteurs des cultures urbaines du Grand Nord afin d’internationaliser le festival en nouant des partenariats avec d’autres festivals internationaux et des institutions internationales.
« Passeport pour les cultures urbaines dans le Grand-Nord, Waila hi hop permet depuis la première édition, la circulation sous régionale des artistes. Il est aussi un espace de formation et de professionnalisation pour les artistes et pour les jeunes opérateurs culturels de la zone sahélienne », explique le rappeur Salaam venu de Ngaoundéré. Au terme de la 2e édition du festival qui a cette fois connu le soutiens de plusieurs sponsors, de nombreuses propositions constructives ont été apportée afin de dynamiser les cultures urbaines dans la partie septentrionale, de renforcer les capacités des principaux acteurs et de bâtir un axe culturel Cameroun –Tchad.

Interview
«Dans ce pays, on clochardise les artistes »
Ebah Essongue Shabba, administrateur du festival Woïla HipHo
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Quel a été le point fort de la 2e édition du festival Woïla HipHop 2010 à Garoua ?
Merci de me donner l’opportunité de revenir sur cette 2e édition du Festival Woïla HipHop 2010 qui s’est tenue du 10 au 11 décembre à Garoua. Plutôt que de points fort je parlerai de monter en puissance. D’abord nous notons un engouement du public qui traduit un réel intérêt pour les cultures urbaines, les sponsors ont mieux réagit cette année et les artistes nous sollicitent davantage pour des programmations. L’édition 2010 a proposé un pré festival annonçant l’édition 2011, avec comme particularité celle de présenter des têtes d’affiches nationales et internationales montrant la volonté de ces derniers d’accompagner le développement du hip hop dans le Nord-Cameroun. Les artistes invités a cette édition était Parol (le parrain : Ndlr), Dogg fadah et Aimé Love du Tchad, Amer D et Lasko de Ngaoundéré, Kalbo et Red Street de Maroua, Sahel HipHop et Xylem de Garoua. Le festival est organisé par l’association 2H en partenariat avec l’Alliance française de Garoua.

Que vise toute l’activité menée autour du festival ?
Comme tout festival, le Woïla hip hop offre avant tout une vraie opportunité de rencontre et d'échange entre les artistes locaux et ceux venus d'ailleurs. A travers les différentes activités, atelier d’écriture, montage assistée par ordinateur, rencontres professionnelles… nous voulons professionnaliser les principaux acteurs de cette filière, diffuser leur création et éventuellement leur permettre de vendre celles-ci. En bref, il s’agit pour nous de donner aux populations locales le goût du hip hop.

Vous définissez le hip hop comme une culture urbaine. Peut-on savoir ce à quoi ça rime ?
Les cultures urbaines regroupent les sports et les arts urbains ou les arts citadins. Les disciplines sont variées notamment la danse, les genres musicaux rap, slam, hip-hop, human beat box, le sports de rue comme le roller, skate, BMX, basket de rue, parkour, foot de rue, golf de rue…, l’urban photo, graffiti, street wear, deejing, etc. Le hiphop a cette particularité d’intégrer une bonne partie de ces disciplines. Bien loin de l’image de violence ou de vulgarité qu’on lui attribut souvent, le mouvement hip hop véhicule des idéaux de paix, d’unité, de solidarité et de tolérance prônés par des précurseurs afro-américains tels Africa Bambaaata, Grandmaster Flash . Par ailleurs, à travers le monde, de nombreux jeunes s’identifient à l’image du hip hop. C’est une culture dite urbaine qui fédère et permet à cette jeunesse d’affirmer une façon d’être et de penser. Mais bien plus qu’un simple état d’esprit, les arts urbains sont un vecteur de développement humain comme d’autres cultures. Les arts urbains ont la capacité aujourd’hui d’être à l’échelle mondiale, présents partout et très liés à la jeunesse du Grand-Nord également.

Culture sahélienne et hip hop urbain, où placer le trait d’union ?
Nous fusionnons le rap avec certaines sonorités traditionnelles du Grand-Nord. Le hip hop est une culture mondiale et nous ne voulons pas nous y arrimer sans y apporter notre touche particulière. Notre apport se situe au niveau du métissage que nous faisons dans nos créations musicales. Nous sommes fières de rejouer la Gouma, par exemple, à la façon hip hop. C’est original, cela nous permet de pérenniser aussi cette culture. A travers le concept Sahel Hip Hop par exemple, nous avons fait dans de la fusion de rythmes et c’est avec succès que nous avons présenté le projet à Yaoundé, Buéa, Douala, Ndjamena…

Quelles difficultés rencontrent les adeptes de ce style musical dans le Grand-Nord ?
Les difficultés sont énormes. Nous avons le manque de structures pouvant accueillir des spectacles de danse urbaine par exemple. Il n’existe pas de matériel de sonorisation digne de ce nom en dehors de celui de l’Alliance franco-camerounaise de Garoua. Mais c’est insuffisant. D’autre part, le public n’est pas toujours curieux et n’encourage pas les artistes dans leur travail de création. Comme quoi ils souffrent de cette étiquette de violent et de vulgaire qu’on leur colle et dont je parlais plus haut. Il faut s’ouvrir à toute sorte d’expression artistique car l’ignorance peut aussi être culturelle.

La fermeture des salles des spectacles est presque venue achever la promotion des activités culturelles dans cette parie du pays notamment a Garoua. Comment faites vous pour vivre de votre art ?
Je suis promoteur culturel et directeur de festival, cependant j’ai un travail en parallèle qui me permet de vivre et de subventionner mes activités. La triste réalité c’est que nous ne vivons pas de notre art mais nous vivons notre passion. Dans ce pays on clochardise les artistes et on néglige les promoteurs culturels. Je salue en passant tous ceux qui comme moi croient en la culture, au potentiel de nos artistes et qui œuvrent pour que demain soit meilleur culturellement parlant.

Repères

La première édition du festival Woïla Hip Hop s’est tenue du 10 au 12 décembre
2009 à l’Alliance franco-camerounaise de Garoua. Organisée à titre expérimentale, elle a permis d’asseoir le festival qui a ainsi reçu un accueil favorable de la part du public et du partenaire majeur : l’Alliance franco-camerounaise. Elle s’est déroulée sur deux soirées. A la première soirée le vendredi 11 décembre, l’on a eu droit à la soirée découverte consacrée aux groupes régionaux confirmés (Sahel HipHop, Xylem, Yacine...) La deuxième soirée le samedi 12 décembre, à été consacrée à la clôture du festival avec notamment le concert du rappeur Boudor, invité et parrain de cette première édition. Signalons qu’il a été organisé en amont, une exposition sur le hip hop au Cameroun. Ce fut une occasion pour les néophytes de découvrir la scène hip hop camerounaise à travers, des images d’archives (photos, affiches, fyers), quelques albums d’artistes, etc… Une édition pleine de surprises et d’enseignements.
Organisatrice du festival Woïla hiphop à Garoua, 2H travaille depuis 5 ans à la mise en œuvre des projets culturels et musicaux. Association culturelle, 2H veut apporter une nouvelle dynamique culturelle dans la région du grand Nord
Cameroun. 2H apporte à l’Alliance française de Garoua sa collaboration artistique, et technique pour produire, coproduire et diffuser des spectacles au
Nord Cameroun. L’Alliance franco-camerounaise de Garoua a la volonté marquée de soutenir et d’accompagner les amateurs et professionnels des cultures urbaines dans le Nord Cameroun.

jeudi 9 décembre 2010

Yagoua. Des espoirs pour la campagne rizicole prochaine




Une étape importante vient d’être franchie dans l’histoire de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua(Semry) avec la réception de nouvelles pompes livrées par Tractafric, le fournisseur de la Semry, en présence du premier adjoint préfectoral, Joseph Alain Etoundi, du directeur général de la Semry Marc Samatana et du représentant des Organisations des riziculteurs. C'était le 7 décembre 2010 à Yagoua.
Les pompes de pointe, capables de pomper chacune plus de 500 litres par seconde, sont destinées à l’arrosage des rizières de la Semry et seront installées le plus tôt possible dans les stations de Marao, Vounaloum, Kartoua, Balgam. Faisant face à de sérieux problèmes de vétusté du matériel et des engins de génie civil, la Semry a vu les riziculteurs plusieurs manifesté, menaçant de mettre le feu à ce qui reste des vielles installations de la société.
En vue de moderniser et améliorer les conditions de vie des riziculteurs, le gouvernement a débloqué plus d’un milliard pour l’acquisition de 12 pompes. Six ont ainsi été livrées et les six autres pompes attendus, financées par le Paca, devront permettre à termes, de résorber le problème de l’irrigation des rizières notamment en saison sèche même si la campagne de la saison sèche 2010/2011 prévue pour le 25 novembre 2010 accuse un léger retard.

mercredi 8 décembre 2010

Grand–Nord : Ong et Osc plaident pour des financements par l’Etat

Produire un document de plaidoyer à présenter aux pouvoirs publics pour le financement des Organisation de la société civile et des ONG. C’est l’objectif visé par les responsables des GIC et association des régions du l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord qui se sont retrouvé à Garoua le 7 décembre 2010 autour d’un atelier interrégional préparatoire au plaidoyer sur le financement des ONG et organisation de la société civile (Osc) par l’Etat.
«Il s’agit pour nous d’être à la disposition des pouvoirs publics pour le problème des activités des ONG au plan réduit et au sens large des organisations de la société civile. Nous avons estimé qu’il est bon de faire des séminaires interrégionaux pour collecter les informations, les faits, les observations et les recommandations qui puissent nous permettre de mener un plaidoyer en vue d’un financement des Osc et des Ong par l’Etat », a expliqué Roger Bekite du Mouvement international contre la pauvreté en Afrique-Cameroun (Mipacam).
Selon le coordonnateur national du Mipacam, la minorité d’ONG légalisées sur l’ensemble du territoire national, soient 25 ONG agrées et 2 seulement dans la partie septentrionale, il était nécessaire de former renforcer les capacités des acteurs du secteur pour leur enclencher le processus de leur légalisation dans le Grand-Nord « Le Nord est à la traine en termes d’ONG. Il y a aucune ONG dans le Grand-Nord. Il faut créer des ONG afin de fédérer nos forces pour mener un combat juste », a-t-il dit.
La rencontre de Garoua se justifie par le fait que les ONG au Cameroun agrées ne bénéficie pas encore de l’application de l’article 40 du budget de l’Etat qui envisage des subventions aux ONG. C’est dans cette logique que les séminaristes ont d’ailleurs demandé qu’un accent soit mis sur l’application des textes prévoyant aux collectivités territoriales décentralisées et OSC conformément à la ligne prévue dans leur budget, l’allègement des procédures administratives en vue de la reconnaissance des OSC actives d’autorité publique et la facilitation de la création des radios communautaires à vocation sociale.
L’atelier interrégional de Garoua vient à la suite de ceux de Buea, Yaoundé et Bafoussam entend ainsi s’acheminer vers un atelier national pour la restitution de toutes les recommandations faites par tous les acteurs. A titre de rappel, le collectif des ONG agrée du Cameroun (Congac) est une plate-forme qui entend jouer un rôle important pour la défense et la préservation des intérêts de ses membres. Sa stratégie consiste en une intervention aussi bien en aval qu’en amont, allant des organisations à la base à savoir les ONG et associations vers les décideurs en la personne de l’Etat et des bailleurs de fonds, dans un va et vient à la recherche du bien-être de tous et du développement du Cameroun.

mardi 7 décembre 2010

Grand–Nord : Ong et Osc plaident pour des financements par l’Etat

Produire un document de plaidoyer à présenter aux pouvoirs publics pour le financement des Organisation de la société civile et des ONG. C’est l’objectif visé par les responsables des GIC et association des régions du l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord qui se sont retrouvé à Garoua le 7 décembre 2010 autour d’un atelier interrégional préparatoire au plaidoyer sur le financement des ONG et organisation de la société civile (Osc) par l’Etat.
«Il s’agit pour nous d’être à la disposition des pouvoirs publics pour le problème des activités des ONG au plan réduit et au sens large des organisations de la société civile. Nous avons estimé qu’il est bon de faire des séminaires interrégionaux pour collecter les informations, les faits, les observations et les recommandations qui puissent nous permettre de mener un plaidoyer en vue d’un financement des Osc et des Ong par l’Etat », a expliqué Roger Bekite du Mouvement international contre la pauvreté en Afrique-Cameroun (Mipacam).
Selon le coordonateur national du Mipacam, la minorité d’ONG légalisées sur l’ensemble du territoire national, soient 25 ONG agrées et 2 seulement dans la partie septentrionale, il était nécessaire de former renforcer les capacités des acteurs du secteur pour leur enclencher le processus de leur légalisation dans le Grand-Nord « Le Nord est à la traine en termes d’ONG. Il y a aucune ONG dans le Grand-Nord. Il faut créer des ONG afin de fédérer nos forces pour mener un combat juste », a-t-il dit.
La rencontre de Garoua se justifie par le fait que les ONG au Cameroun agrées ne bénéficie pas encore de l’application de l’article 40 du budget de l’Etat qui envisage des subventions aux ONG. C’est dans cette logique que les séminaristes ont d’ailleurs demandé qu’un accent soit mis sur l’application des textes prévoyant aux collectivités territoriales décentralisées et OSC conformément à la ligne prévue dans leur budget, l’allègement des procédures administratives en vue de la reconnaissance des OSC actives d’autorité publique et la facilitation de la création des radios communautaires à vocation sociale.
L’atelier interrégional de Garoua vient à la suite de ceux de Buea, Yaoundé et Bafoussam entend ainsi s’acheminer vers un atelier national pour la restitution de toutes les recommandations faites par tous les acteurs. A titre de rappel, le collectif des ONG agrée du Cameroun (Congac) est une plate-forme qui entend jouer un rôle important pour la défense et la préservation des intérêts de ses membres. Sa stratégie consiste en une intervention aussi bien en aval qu’en amont, allant des organisations à la base à savoir les ONG et associations vers les décideurs en la personne de l’Etat et des bailleurs de fonds, dans un va et vient à la recherche du bien-être de tous et du développement du Cameroun.

lundi 6 décembre 2010

Mtn Eline One: Scorpion fait match nul face à Yong Academy


La mine abattue, refusant de s’adresser aux nombreux journalistes à ses trousses pour comprendre comment le match à basculer à une minute du temps réglementaire en sa défaveur, le coach de Scorpion de Bé, n’a voulu rien entendre. Déçus d’avoir laissé Christian Deugouéégaliser à la 89e minute de jeu, les Scorpions regrettent d’avoir laissé passer deux points. Combatifs, les poulains John Mayebi de Yong Academy Fc, eux, y ont cru jusqu’à la dernière minute alors qu’il était mené depuis la première partie par 1 à 0. But marqué à la 33e minute sur une accélération depuis le milieu du terrain parYoussoufe qui construit avec Fabassou, passe la balle à Patrick Naï qui la donne à Mamane qui met le ballon dans les filets de Thomas Kome. A égalité à la fin du temps réglementaire, les cinq minutes de temps additionnels resterons la phase la plus animée du match. Multipliant les fautes, les joueurs de Bamenda ont reçu quatre cartons jaunes face aux Scorpions qui manquent de nombreuses occasions de but.


Fiche technique :
Scorpion de Bé : 1 Sadjo Sodea (gardien), 02 Mamane, 4 Betare, 05 Aminou Bouba, 10 Dourwé (cap), 14 Youssoufe, 17 Lamwé, 19 Bouba Abbo, 21 Patrick Naï, 26 Bambara, 25 Tchoifine

Réservistes : 16 Issa Djafarou, 6 souleymanou, 16 Djenaissem, 23 Matakon, 18 Fabassou, 24 Yougouda, 7, Fangargue

Yong Sports Academy: 16 Thomas Kome, 3 Sylvain Moumi, 14 Nivan Tah, 27 Dooh Yves, 20 Kout Martial, 18 Azme Colins, 13 Tami Christian, 4 Njayoum Souleymanounou, 10 Christian Deugoué, 2 Nghea Emmanuel, 11 Sehen Arnaud;
Remplcants. 1 Ngani Leonard, 9 Nougoum Frank, 12 Nya Christian, 25 Ngoh Yanick, 28 Iroh Jean Basil, 8 Mboudga Pascal

Stade Omnisports Roumde Adjia
Scorpion de Be # Yong Sport Academy

Heure: 15 H 30
Score: 1-1
Arbitre : Juenkou Aurélien
Arbitre assistant N°1: Enyegue Pierre
Arbitre assistant N°2: Ebale ZE
4e Arbitre: Hamadou Sadou
Coordinateur Général : Kiloa Falou
Commissaire : Amadou Madi
Jean Pierre HACHDA
Reactions

John Mayebi, Coach de Yong Sports Academy
C’est ça le football. Ont est mené, on a réagi, on a égalisé. Scorpion, après leur but, a carrément laissé le jeu à Yong Sport et le résultat est là.

Sadjo Sodea, Gardien de Scorpion de Bé
On va se remettre au travail au fur et à mesure. Le championnat devient de plus en plus dur. Les équipes se remettent en place et il va falloir encore bosser plus dur pour rivaliser les anciens de Mtn Elite One. On va éliminer certaines erreurs et aller de l’avant pour remporter les trois points des matchs. Il manquait un peu de concentration. Il fallait être concentré. Le fait de ne pas marquer un deuxième but nous a couté cher parce que 1-0 ce n’est pas la victoire garantie. Ils ont égalisé. On les tire le chapeau et nous perdons deux points. Il faut se mettre au travail. On sait qu’un match c’est 90 minutes. Tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin de la parie, tout reste à joué et ça été le cas ce soir avec les dernières minutes. Ça a été une très grande déception pour nous.

jeudi 2 décembre 2010

Maroua: Le CDD s’attaque à la désertification

Le Projet pilote de lutte intégrée contre la désertification (PLID) initié par Diocèse de Maroua-Mokolo a livré ses résultats au cours d’un atelier de restitution le 1er décembre 2010.

C’est dans le but de mettre un ensemble de résultats, de leçon à tirer autant que de recueillir des avis et des idées pour l’avenir du Projet pilote de lutte intégrée contre la désertification (PLID) qu’un atelier de restitution et de réflexion sur les perspectives du programme engagé dans la lutte contre la désertification s’est tenue le 1er décembre dernier dans la salle de conférence du Comité diocésain de développement (Cdd) du Diocèse de Maroua-Mokolo. Prenaient part à cette rencontre, des responsables de la Midima, des délégations régionales du Minep, de Minfof, du Minader, de la Sodecoton et plusieurs experts d’Ong et de la société civile, membre du comité de pilotage du Plid.
Initié par le Cdd depuis un peu plus de 5 ans, le Projet Plid, cofinancé par la Commission Européenne et Broederlijk Delen, a été exécuté dans 5 sites pilotes notamment à Mémé, Mokolo-Mboua, Ouzal, Salak et Wazzang-Kalliao dans la région de l’Extrême-Nord. Le projet couvre les différentes zones écologiques du diocèse dont la montagne, les piedmonts et la plaine. Il couvre 45 villages au total pour une population d’environ 93.000 âmes. L’objectif étant d’améliorer la conservation des eaux, sols et arbres par une série d’actions intégrées en vue d’une exploitation plus rationnelle et durable des ressources naturelles. L’approche du Plid est basée sur l’autopromotion des communautés de village.
A l’actif du projet, on peut citer 195 organisations paysannes fonctionnelles de 20 à 30 membres chacune, 2116 hectares de parcelles agricoles aménagés, la construction 46 puits en matériaux durables, 1.068 biefs en pierres calées, 15 biefs en pierres maçonnées, 5 biefs radiers et 13.410 mètres linéaires de protection et stabilisation de berges de mayo, 64043 plants d’arbres mis en terre, 5109 foyers améliorés fabriqués et utilisés dans 3438 familles et des publications pédagogiques sur la problématique environnementale. « C’est un projet à vocation rurale qui cadre avec la gestion participative de nos écosystèmes forestiers. Avec la dégradation que nous constatons partout », se réjoui Joseph Ndongmo Vouffo, chef de service régional des Forêts et de la faune de l’Extrême-Nord. Pour le modérateur de l’atelier, «le projet a développé des approches, un certain nombre de modèles qui soient ré-applicables en fonction différentes zones écologiques dans lequel il intervenait. En perspective d’une seconde phase, le projet a eu à s’évaluer par les acteurs de manière sans complaisance », explique Pierre Muegem, consultant dans le domaine de l’environnement et du développement rural.
Et même, l’expérience menée par le Plid rentre « en droite ligne dans la lutte contre la pauvreté et la restauration de la fertilité des sols par l’intégration de l’arbre, la construction des ouvrages en pierres calées, en pierre maçonnées qui vont permettre à nos paysans de récupérer une partie de leur sol déjà menacée par l’érosion hydrique » explique Boukar Toto, chef projet Eau, sol arbre ( Esa) de la Sodecoton-Maroua. Les résultats, difficultés, acquis et leçons à tirer, « enrichi le CDD pour mettre en place une seconde phase du projet qui tienne compte de ces erreurs, qui capitalise les acquis et qui fait avancer la question globale de lutte contre la désertification », espère Pierre Muguem.
C’est d’ailleurs dans ce sens que les participants se sont appesanti sur deux thématiques notamment ladésertification telle que ressentie au niveau communautaire et les forces et les faiblesses de la logique d’intervention de Plid I. Ayant pour mission le développement intégral, c’est-à-dire un développement de tout l’homme et de tous les hommes, le Cdd entend lutter contre les effets de la désertification qui a pour conséquence la dégradation continue des ressources naturelles, les sécheresses prolongées, l’insécurité alimentaire chronique, la misère et la pauvreté structurelle. « L’Eglise Catholique qui est à Maroua-Mokolo, face à ce nouveau défi, s’est donné le devoir d’agir pour en réduire la dégradation continu de notre environnement », soutient Edouard Kaldapa, chef de projet Plid.

Interview
«Cette phase du projet se voulait expérimentale »
Edouard Kaldapa, chef du Projet pilote de lutte intégrée contre la désertification (Plid) du Diocèse de Maroua-Mokolo


Quelles sont les réalisations du PLID, arrivé en fin de projet?
Au moment où nous clôturons ce projet, il est difficile de vous dire ici en quelques mots les réalisations. Cela nous prendrait énormément du temps. Toutefois, pour vous donner une idée à partir de quelques réalisations dans les trois grands domaines d’activités techniques du projet dans les 5 sites d’implantation à savoir : La mise en œuvre des pratiques des techniques intégrées de lutte antiérosive où nous avons créé 195 organisations paysannes fonctionnelles de 20 à 30 membres chacune, 2116 hectares de parcelles agricoles aménagés. Nous avons réalisé des ouvrages de gestion de ressources hydriques avec 46 puits en matériaux durables, 1068 biefs en pierres calées, 15 biefs en pierres maçonnées, 5 biefs radiers et 13 410 mètres linéaires de protection et stabilisation de berges de mayo. Il ya aussi eu la promotion de l’arbre et la protection de l’environnement avec 64043 plants d’arbres mis en terre, 5109 foyers améliorés fabriqués et utilisés dans 3438 familles et quelques publications sous formes de livrets pédagogiques sur la problématique environnementale.

Êtes-vous satisfaits des objectifs fixés au départ?
La région de l’Extrême-Nord fait face régulièrement aux nombreux effets néfastes de la désertification. Le chalenge pour nous a été de conduire cette expérience originale de lutte contre la désertification dans notre région. Notre satisfaction aujourd’hui se situe principalement à deux niveaux : l’adhésion effective des populations aux activités préconisées et mises en œuvre par le projet. C’est une prise de conscience effective par les populations des 5 sites que la désertification est une réalité qu’il faut combattre avec méthode et collectivement. Des modèles et approches de lutte contre la désertification ont été testés avec beaucoup de réussite. Nous tenons à les partager avec d’autres acteurs qui souhaiteraient intervenir dans la lutte contre la désertification qui reste défis majeur pour notre région de l’Extrême-Nord. C’est le lieu pour nous de dire un grand merci à tous ceux qui nous ont apporté leur conseil et appuis multiformes. Nous pensons spécialement à l’équipe de la délégation de l’Union Européenne à Yaoundé au Cameroun et les responsables de Broederlijk Delen qui nous ont régulièrement visités et encouragés au cours de la mise en œuvre du projet ; la MIDIMA, les délégations régionales de MINEP, de MINFOF et du MINADER qui nous ont fait l’honneur de participer au comité de pilotage du projet. Leur disponibilité et leur apport déterminant ont été très positif pour le succès de ce projet.

Quelles lacunes éviteriez-vous si le projet était reconduit par les bailleurs?
Cette phase du projet se voulait expérimental, notre souhait est qu’il y’ait une phase d’extension à l’ensemble du diocèse de Maroua-Mokolo et pourquoi pas à l’ensemble de la partie septentrionale du Cameroun. La seule lacune que nous relevons dans cette phase est de n’avoir pas suffisamment impliqué les collectivités locales décentralisées à savoir les communes qui peuvent contribuer de manière déterminante à la pérennité et à la poursuite de cette initiative à la fin du projet. C’est vrai que la décentralisation est un processus en cours de formation dans notre pays, nous devons à l’avenir travailler avec les municipalités en tant organisation de la société civile et surtout autour d’un problème aussi crucial qu’est la désertification.