Mont-Rhumsiki, Mokolo, Nord-Cameroun

mardi 7 décembre 2010

Grand–Nord : Ong et Osc plaident pour des financements par l’Etat

Produire un document de plaidoyer à présenter aux pouvoirs publics pour le financement des Organisation de la société civile et des ONG. C’est l’objectif visé par les responsables des GIC et association des régions du l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord qui se sont retrouvé à Garoua le 7 décembre 2010 autour d’un atelier interrégional préparatoire au plaidoyer sur le financement des ONG et organisation de la société civile (Osc) par l’Etat.
«Il s’agit pour nous d’être à la disposition des pouvoirs publics pour le problème des activités des ONG au plan réduit et au sens large des organisations de la société civile. Nous avons estimé qu’il est bon de faire des séminaires interrégionaux pour collecter les informations, les faits, les observations et les recommandations qui puissent nous permettre de mener un plaidoyer en vue d’un financement des Osc et des Ong par l’Etat », a expliqué Roger Bekite du Mouvement international contre la pauvreté en Afrique-Cameroun (Mipacam).
Selon le coordonateur national du Mipacam, la minorité d’ONG légalisées sur l’ensemble du territoire national, soient 25 ONG agrées et 2 seulement dans la partie septentrionale, il était nécessaire de former renforcer les capacités des acteurs du secteur pour leur enclencher le processus de leur légalisation dans le Grand-Nord « Le Nord est à la traine en termes d’ONG. Il y a aucune ONG dans le Grand-Nord. Il faut créer des ONG afin de fédérer nos forces pour mener un combat juste », a-t-il dit.
La rencontre de Garoua se justifie par le fait que les ONG au Cameroun agrées ne bénéficie pas encore de l’application de l’article 40 du budget de l’Etat qui envisage des subventions aux ONG. C’est dans cette logique que les séminaristes ont d’ailleurs demandé qu’un accent soit mis sur l’application des textes prévoyant aux collectivités territoriales décentralisées et OSC conformément à la ligne prévue dans leur budget, l’allègement des procédures administratives en vue de la reconnaissance des OSC actives d’autorité publique et la facilitation de la création des radios communautaires à vocation sociale.
L’atelier interrégional de Garoua vient à la suite de ceux de Buea, Yaoundé et Bafoussam entend ainsi s’acheminer vers un atelier national pour la restitution de toutes les recommandations faites par tous les acteurs. A titre de rappel, le collectif des ONG agrée du Cameroun (Congac) est une plate-forme qui entend jouer un rôle important pour la défense et la préservation des intérêts de ses membres. Sa stratégie consiste en une intervention aussi bien en aval qu’en amont, allant des organisations à la base à savoir les ONG et associations vers les décideurs en la personne de l’Etat et des bailleurs de fonds, dans un va et vient à la recherche du bien-être de tous et du développement du Cameroun.